La filière infirmière des infirmier(e)s de bloc opératoire diplômé(e)s d'Etat (IBODE) est en colère et le fait vivement savoir en s'adressant à sa ministre de tutelle Agnès Buzyn suite à ses annonces concernant une meilleure prise en charge des patients aux urgences et la proposition de donner aux infirmiers l'accès au protocole de suture de plaie ; un protocole qui fera l'objet d'une prime de coopération accompagné d'une promesse d'une nouvelle formation "IPA Urgences". Les Ibode rappellent à Agnès Buzyn que son annonce est un véritable affront fait aux Ibode, déconsidérés publiquement
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Magali Delhoste,
présidente de l'UNAIBODE (Union Nationale des Associations d'Infirmier(ère)s de Bloc Opératoire Diplômé(e)s d'Etat), par voie de communiqué en date du 2 septembre, rappelle en effet à la ministre le décret du 27 janvier 2015 relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmiers de bloc opératoire et parmi ces actes "la fermeture sous-cutanée et cutanée". L'UNAIBODE mène un combat sans relâche
depuis 2015 auprès des différentes instances et des fédérations d'employeurs afin de faire appliquer ce décret. Magali Delhoste souligne que les Ibode viennent d'obtenir l'application pleine et entière de ces actes suite à la publication du Décret du 28 juin 2019
relatif aux conditions de réalisation de certains actes professionnels en bloc opératoire par les infirmiers et portant report d'entrée en vigueur de dispositions transitoires sur les infirmiers de bloc opératoire
.
Votre annonce, Madame la ministre, est un véritable affront fait aux Ibode, déconsidérés publiquement
La colère est réelle car, l'Unaibode et les Ibode de France se battent, en vain, pour une reconnaissance salariale et statutaire de leur diplôme et de leurs nouvelles compétences exclusives. Or, Madame la ministre, en quelques semaines vous accordez cette reconnaissance salariale aux infirmiers des urgences
sur un champ de compétences plus restreint. Quant aux demandes légitimes des Ibode, vous n'avez jamais répondu à leurs attentes
, poursuit Magali Delhoste qui s'interroge : pourquoi une telle différence de traitement et de considération alors que la réingénierie de notre formation, maintes fois promise par vos services est toujours au point mort ?
Le SNIBO (Syndicat national des infirmiers de bloc opératoire)
ne dit pas autre chose dans son communiqué du 3 septembre 2019. Depuis 2015, les Ibode attendent une revalorisation salariale légitime, eu égard à l’augmentation de leurs compétences et notamment pour une spécialité ayant une fonction d'assistance pour des actes d'une particulière technicité déterminés. En outre, ces actes en vigueur n’ont jamais été valorisés par une augmentation salariale
. Et de poursuivre, si les infirmiers des urgences méritent la reconnaissance de ces futurs "protocoles de coopération", les Ibode méritent quant à eux la reconnaissance de leur formation et de leur exclusivité de fonction !
Le syndicat appelle toute la filière Ibode à exprimer sa détermination et sa colère en signant une pétition rappelant à Agnes Buzyn de ne pas tenter pas d’éteindre le feu des urgences par du mépris pour les Ibode
. Le SNIBO revendique de nouveau auprès de la Ministre :
- une NBI pour les Ibode du secteur public (en cohérence avec tous les autres acteurs du bloc opératoire) ;
- une prime d’exclusivité de fonction pour tous les Ibode en activité ;
- une revalorisation de nos grilles salariales du secteur privé et du secteur public ;
- une reprise active de la réingénierie de la formation conduisant au Diplôme d’Etat d’Infirmier de Bloc Opératoire.
En conclusion, la présidente de l'UNAIBODE s'adresse une fois de plus à Agnès Buzyn : vous évoquez très justement la prise en soin des patients, nous attendons de votre part une prise en soin et une considération pour les professionnels que nous sommes et le travail que nous effectuons au quotidien au sein des blocs opératoire
.
Depuis des années, on "s’appuie sur la grande compétence", les extraordinaires performances des Ibode pour la sécurité des patients mais maintenant, il faut les valoriser !
Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern
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