En moyenne, ils connaissent ainsi 9 droits sur 13, à commencer par le respect du secret médical (connu à 91%), le droit d’accéder aux soins (82%) et à leur dossier médical (79%), ou encore celui de choisir librement son médecin ou son établissement de soin (78%). En revanche, ils sont moins informés sur la rédaction des directives anticipées en cas de fin de vie (58%) ou sur la possibilité d’engager un recours pour indemnisation en cas de problèmes graves liés aux soins (57%). Plus globalement, dès lors qu’il est question d’information, le médecin demeure le point d’entrée « pour s’orienter dans le système de santé », note le baromètre, à 84% (contre 88% en 2023). Il est suivi par les proches et la famille, à 41%. La grande majorité des Français s’estiment ainsi bien informés sur leur état de santé et les traitements qui y sont associés, et sur les bons gestes à adopter (respectivement 90 et 89%), mais aussi sur leur parcours de soin et leur orientation dans le système de santé (81%).
Des publics encore trop sous-informés
Pour autant, ces chiffres cachent certaines disparités. Selon l’âge ou l’état de santé, les niveaux d’information ne sont effectivement pas les mêmes. Ainsi, les personnes en affection longue durée (ALD) sont 86% à être sous-informés sur leur état de santé et les traitements associés. De manière générale, les hommes, les aidants et les plus jeunes sont ceux qui témoignent le plus d’un déficit d’information en matière de santé. France Asso Santé remarque également une connaissance moindre des droits des usagers chez certaines catégories de population (ouvriers, habitants d’Outre-mer, plus de 65 ans) et appelle à les sensibiliser davantage. Même chose côté des aidants. Alors que « deux Français sur dix apportent régulièrement de l'aide à leurs proches malades, handicapés ou dépendants », « leur connaissance des dispositifs en place est limitée », souligne le document.
Une méconnaissance des dispositifs existants
Par ailleurs, la connaissance des dispositifs existants pour faciliter l’accès au crédit pour les personnes malades reste « minoritaire et tend même à reculer » : droit à l’oubli permettant aux anciens malades du cancer de ne pas déclarer la maladie auprès d’un assureur , qui passe de 40% en 2023 à 34%, ou disparition des questionnaires de santé exigés par les assureurs lors d’une demande de crédit (de 38% en 2023 à 30%).
Enfin, parallèlement, « la connaissance de l’existence de représentants de l’usager se maintient à un niveau bas », relève le baromètre. Seuls 28% des répondants indiquent savoir qu’il existe des personnes qui les représentent auprès de l’hôpital et de l’Assurance maladie ; ils sont dans une même proportion (27%) à savoir qu’ils peuvent également les défendre en cas de problème dans le parcours de soin. Les complémentaires santé demeurent par ailleurs les acteurs les plus légitimes aux yeux des répondants pour les représenter, à 52%, devant les associations d’usagers, en recul par rapport à 2023 (de 54%, elles passent à 50%).
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