À la suite de la publication de l'article « Infirmier au Luxembourg : 4 800 € bruts après 8 ans d'exercice », beaucoup d'infirmiers, notamment frontaliers, ont tenu à faire part de leur propre expérience en la matière sur notre page Facebook. Extraits choisis.
Un infirmier au Luxembourg toucherait 4 800 euros bruts après 8 ans d'exercice . La rémunération laisse rêveur et beaucoup souhaiteraient bien tenter l'aventure au Grand-Duché. Cependant, sur les réseaux sociaux, les propos des frontaliers et des Luxembourgeois sont plus nuancés.
Des infirmiers et aides-soignants conquis
Étant frontalière, je travaille au Luxembourg et pour rien au monde je ne reviendrais en France, affirme Julie. Certains parlent de retraite, assurance maladie, congés mais il n'y a aucune face cachée ! En tout cas, pour ma part, j'ai 7 semaines de congés par an, l'assurance maladie du Luxembourg et de la France et je cotise pour la retraite comme tout le monde sans rien payer en plus (et retraite nettement plus élevée qu'en France). Toutefois, il est très difficile d'être embauchée au Luxembourg. Il faut parler la langue et de moins en moins de postes sont disponibles ! Mais franchement, c'est le paradis et merci à ce pays !
. Anne-Claire est elle aussi globalement satisfaite des conditions de travail : je suis infirmière en pédiatrie en crèche privée au Luxembourg. Il n'y a pas de reconnaissance de mes 17 années d'ancienneté française (en hôpital public) et je suis au SMIC qualifié. Mais meilleur SMIC qu'en France. Mes collègues n'ont pas été augmentées depuis 10 ans. Le cadre de vie est super au Luxembourg même si tout est cher. Je ne suis là que depuis un an, et ne peux prétendre à un poste dans le public, ne parlant pas encore le luxembourgeois, même si le français est une langue officielle ici. Voyant ce qui se passe en France, notamment à l'hôpital public, je n'ai pas envie de revenir. Tant que nous pouvons tenir financièrement, on reste ! Chaque pays a ses inconvénients et ses avantages. L'avantage énorme ici, c'est que les non-diplômés peuvent trouver un travail dans le privé, qu'ils ne pourraient pas trouver en France
. Quant à Yannick, aide-soignant de nuit, il indique n'avoir aucun regret d'avoir choisi d'exercer au Luxembourg.
Un salaire supérieur, oui mais...
Si le Luxembourg est considéré comme un véritable eldorado par les uns, d'autres pointent tout de même du doigt quelques inconvénients. Ainsi, Céline s'interroge : un salaire brut vous savez ce que c'est ? 120 km par jour, se lever à 4 heures pour commencer à 6 heures… Certes, quand on voit le chiffre brut ça fait rêver... Mais pas de 35h, des frais monstrueux et une usure accélérée du véhicule... C'est un choix à faire, mais moi, ma journée de travail s'étend sur 12 heures de trajet+poste...
. De son côté, Poupina, qui vit et travaille au Luxembourg depuis plus de dix ans, admet que oui, il faut obligatoirement parler le luxembourgeois, surtout dans le domaine de la santé
. Sur la question des embouteillages, elle temporise il y en a partout mais il y a aussi les transports en commun (un des pays le moins cher à ce niveau là...) et puis ça n a jamais tué personne. Si tu es ambitieux, les embouteillages ne te stopperont pas…
. Ceci indique que les salaires sont plus élevés mais le coût de la vie l'est également
. Le constat est le même pour Nathalie : les loyers sont hors de prix dans ce petit pays
.
Bref, travailler au Luxembourg n'est pas si évident, la langue prenant une place prépondérante dans les soins. De plus, beaucoup l'ont souligné, un salaire élevé ne fait pas tout. Laissons le mot de la fin à Alexandra qui conseille à juste titre de faire bouger les choses chez nous
plutôt que de regarder ailleurs.
Aurélie TRENTESSE Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse
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