Ce lundi 8 février 2016 se déroule la seconde Journée internationale de l'épilepsie. L'occasion d'en finir avec la stigmatisation et de rappeler qu'épilepsie, contrairement aux idées reçues, peut rimer avec sport.
En finir avec la stigmatisation et la discrimination, tel est le mot d'ordre de la Journée internationale de l'épilepsie qui a lieu ce 8 février 2016. Initiée en 2015 par le Bureau international pour l'épilepsie (IBE) et la Ligue internationale contre l'épilepsie (ILAE), elle permet aux 65 millions de personnes atteintes dans le monde de rompre leur isolement et de partager leurs expériences. Elle est aussi l'occasion de prouver que la pratique d'une activité sportive n'est pas incompatible avec cette pathologie, bien au contraire.
Rappelons que l'épilepsie est une affection neurologique qui se caractérise par des crises récurrentes. Ces dernières peuvent se manifester par de brefs épisodes de tremblements involontaires, touchant une partie ou l'ensemble du corps, et s'accompagnent parfois d'une perte de conscience. En raison du risque de crises, les malades tendent à renoncer à la pratique d'un sport. Pourtant, comme l'explique le Dr Gilles Huberfeld, qui exerce au sein du département de neurophysiologie clinique du CHU Pitié-Salpêtrière, les patients souffrant d'épilepsie peuvent pratiquer presque tous les sports. L'attitude presque sur-protective des patients vis-à-vis d'eux-mêmes, de leur proche ou de leur médecin n'est donc plus de mise en restreignant l'accès au sport. La communauté médicale est d'ailleurs totalement favorable à la pratique du sport chez les personnes souffrant d'épilepsie
. Le sport peut en effet s'avérer véritablement bénéfique pour les personnes souffrant d'épilepsie, aussi bien physiquement que moralement. C'est en effet un intégrateur social efficace qui permet de ne pas rester isoler et qui renforce l'image de soi. De plus, en augmentant les seuils de vigilance et en diminuant le stress, le sport agit réellement sur l'épilepsie, je l'observe depuis plus de 30 ans d'enseignement à la Teppe qui accueille près de Lyon plus de 400 personnes épileptiques sévères
, indique Michèle Vidal, professeur d'activités physiques spécialiste de l'éducation sportive de patients épileptiques. Il n'est ainsi pas rare que lors de la pratique d'une activité sportive, on constate une diminution de la fréquence et de l'intensité des crises.
Le sportif épileptique doit tout de même prendre quelques précautions. S'il est possible de pratiquer la majorité des sports, il convient de se méfier des sports de combat et de ceux s'exerçant de manière solitaire, comme la natation en piscine et en mer, la plongée sous-marine ou encore la randonnée. Les sports d'équipe ou la gymnastique sont quant à eux vivement recommandés.
La communauté médicale est totalement favorable à la pratique du sport chez les personnes souffrant d'épilepsie.
L'épilepsie en chiffres
- Environ 50 millions de personnes souffrent d'épilepsie dans le monde.
- En France, le nombre des personnes atteintes s'élève à 500 000, soit 1 % de la population.
- Dans 70 % des cas environ, l'épilepsie peut être traitée.
- Au bout de 2 à 5 ans de traitement réussi et d’absence de crises, les médicaments peuvent être supprimés chez environ 70 % des enfants et 60 % des adultes sans rechutes ultérieures.
- La survenue de crises subsiste chez 30 % des personnes traitées.
Ils s'exposent pour montrer « qu'ils peuvent »
Pour en finir avec la stigmatisation et la discrimination, les personnes souffrant d'épilepsie ont été invitées, par le Bureau international pour l'épilepsie, à poster leurs clichés prouvant que malgré la maladie, ils sont capables de bien des exploits...
Les patients souffrant d'épilepsie peuvent pratiquer presque tous les sports
Dans le cadre de l'exposition « Yes I can », les photographies ont été dévoilées du 1er au 5 février 2016 au Parlement européen, à Strasbourg. Elles sont également visibles en ligne sur epilepsy.org et témoignent bien de la pugnacité des personnes touchées par la maladie...
Pour en savoir plus sur l'épilepsie
Aurélie TRENTESSE Journaliste aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse
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