Son premier abécédaire « caustique » avait à la fois surpris et enchanté la rédaction. Aujourd’hui, Didier Morisot, est un contributeur apprécié de la communauté d’Infirmiers.com au travers de ses chroniques « déglinguées » . Son deuxième abécédaire, psycho (logique) cette fois, illustre une fois encore l’imagination débridée et insolente du monsieur... A vous de juger !
Apprentissage de la frustration. Mécanisme subtil démarrant dés le sein maternel. Le sein en question n’étant pas disponible en permanence, cela nous habitue aux épreuves que nous aurons à vivre plus tard, tels que l’attente aux guichets administratifs (… non, pas tout de suite, monsieur), le gel des salaires (… non, pas d’augmentation cette année, mon vieux), la migraine de madame (… non, pas ce soir, chéri)… |
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Borderline. L’individu borderline (ou état limite) est assis entre deux sièges : le tabouret fendu de la psychose et la chaise branlante de la névrose. Il souffre d’une fragilité profonde qu’il essaye toujours de combler. Malgré une apparence trompeuse le faisant apparaître déterminé et sûr de lui, il a une piètre opinion de sa personne. Le rapport à l’autre est souvent brut de décoffrage, car il supporte mal les contrariétés. Sa vie sexuelle sera facilement chaotique et déviante ; de par son épiderme, un hérisson borderline aura ainsi beaucoup de mal à conclure avec une poupée gonflable. Il sera vite frustré et l’utilisation des rustines le rendra fou de rage. Pour résumer, la vie aux côtés d’un borderline ne manque jamais de piquants. |
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Complexe d’Œdipe. Dès sa naissance, l’être humain est profondément jaloux et insatisfait ; avant de piquer la femme du voisin ou le mari de sa meilleure copine, il s’entraîne avec les personnes de son entourage. Mais en attendant la puberté où l’ado boutonneux appelle ses géniteurs « gros nazes », « vieux fossiles » ou « dinosaures », le joyeux bambin âgé de 5 ou 6 ans peut donc se montrer, à l’instar du dénommé Œdipe, très attaché à ses parents. Précisons que le complexe d’Œdipe n’a rien à voir avec un complexe pétrochimique qui, lui, est plutôt attaché aux bénéfices de l’entreprise. |
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Délire. Mécanisme de défense psychotique, le délire est une perception de la réalité allant à l’encontre des normes de Bruxelles. Il est un compromis entre la souffrance psychique et le monde extérieur. Pour repérer ce trouble, il faut relier ce que ressent la personne à la réalité objective. Exemple : si un chat se met à vibrer, il peut frissonner de peur ou de froid. C’est cohérent. Par contre, si votre vibro-masseur fait « miaou », c’est très surprenant ; vous délirez. |
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Érotisme. Expression socialisée de l’énergie sexuelle qui est à la base des pulsions de vie. - Exemple n° 1 : l’érotisme urétral, cette période où le bambin patiente avant de piquer la femme du voisin et se console de ne plus être nourri au sein, en faisant l’apprentissage du plaisir sur son pot de chambre (stade anal). - Exemple n° 2 : l’auto-érotisme, très présent dans le rallye Paris Dakar. Les pilotes pratiquent en effet l’acte sexuel sur la banquette arrière de leur véhicule, afin de se protéger des scorpions qui grouillent dans le sable. - Exemple n° 3 : l’érotisme sublimé (ou masturbation intellectuelle). L’individu sublime ses pulsions sur un mode intellectuel ; pour les hommes, la testostérone est ainsi concentrée dans la matière grise. Le profil-type en est l’avocat d’affaires, le sociologue, le conseiller juridique… la facilité de ces personnes pour sodomiser les mouches les rendant également très précieuses dans les travaux de précision. |
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Fantasme. Le fantasme est une construction psychique imaginaire teintée d’irréalisme (et d’interdit). Il nous fascine et reflète nos peurs et nos aspirations inconscientes. Quelques exemples : - le fantasme du soignant dans sa toute puissance thérapeutique (ou syndrome de Zorro), qui s’imagine sauver l’humanité souffrante et laisser un monde radieux derrière lui, à la fin de sa journée de travail ; - le fantasme de l’homme politique croyant être en phase avec la société, alors qu’il vit sur une autre planète ; - le fantasme de la famille idéale qu’on nous déverse dans les sitcoms de TF1 et M6. Vous savez, les feuilletons où les enfants sont beaux, souriants, propres, polis, travailleurs, serviables, reconnaissants… même que le chien il s’essuie les pattes tout seul avant de rentrer à la maison. Mais bien sûr… |
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Greffe (de cerveau). Thérapie expérimentale proposée à des personnes souffrant de troubles majeurs du comportement (traders fous, certains supporters de football, hérissons borderline…). Les candidats à cette opération sont sélectionnés selon des critères abordés à la lettre X. Cependant, les donneurs ne se bousculent pas au portillon et la qualité des greffons est souvent très décevante ; la boîte crânienne des derniers volontaires prélevés ne contenait en effet que du silicone (Miss Poitou-Charentes) ou des toiles d’araignée (un énarque, major de sa promotion). |
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Hystérie. Terme médical lié à des réactions émotionnelles excessives. Au quotidien, il prend une connotation péjorative et s’adresse volontiers à des gens que l’on n’apprécie pas. Notons que ce trouble est souvent amplifié par un vécu traumatique mal formulé. Exemple de névrose hystérique : au soixantième anniversaire des Studios Disney, Blanche-neige et Pinocchio ont sympathisé durant un cocktail et ont ensuite vécu une passion brève, mais torride. Depuis, Blanche-neige a une peur panique des échardes et s’évanouit dés qu’elle touche le moindre objet en bois. |
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Igloo. Lorsqu’un patient sort de l’hôpital psychiatrique, il peut vivre quelques temps en appartement de transition (avec d’autres personnes) en voyant régulièrement un(e) infirmier(e) de secteur. Cette étape lui permettra de souffler un peu avant de réintégrer la jungle où vit le commun des mortels. Dans le Grand nord canadien, ces appartements sont remplacés par des igloos. Les patients bénéficient par ailleurs d’activités thérapeutiques très spécifiques : chasse au morse, pêche à la baleine, courses de traîneaux… les infirmiers locaux doivent donc être qualifiés et suivre des formatons spécifiques. Ils doivent également envisager une rencontre fortuite avec un ours polaire. Si le cas se présente, il faut appliquer des consignes très précises, décrites dans « Le manuel du soignant en mission sur la banquise » (chapitre 4, alinéa 7). On devra prononcer les paroles suivantes : « Bonjour, Ours. Je ne suis pas un phoque, je suis ton ami. Je ne suis pas comestible. » Si l’ours n’a rien à cirer des procédures administratives, courrez et envoyez votre lettre de démission avant qu’il ne vous rattrape. Quel foutu métier ! |
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Jeux de rôle. Dans les jeux de rôle thérapeutiques, on renonce à laver son linge sale en famille, on le déverse plutôt sur le bureau du psychiatre. Cette démarche est entreprise afin de repérer les mécanismes psychologiques posant problème et de mettre ainsi fin aux schémas relationnels mortifères. Cependant, les chemises ne ressortent pas aussi blanches que dans les sitcoms décrits à la lettre F, et la ménagère qui est censée sourire comme une débile légère sort en larmes de cette épreuve. Les enfants, quant à eux, s’étripent joyeusement sur le carrelage. Lorsque la petite famille prend la porte, le thérapeute prend la migraine et envisage de demander sa mutation dans le Grand nord canadien. Après tout, les ours blancs… |
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Kayak. Ça y est, vous avez craqué, votre demande de mutation a été acceptée et vous encadrez une chasse au phoque (thérapeutique) dans votre kayak. Mais les budgets étant limités, vous n’avez pas pu suivre la formation relative à la conduite d’un tel engin : vous chavirez sans cesse. Les patients que vous êtes censés accompagner sont nettement plus doués et se pissent dessus en vous voyant faire. |
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Lapsus. Le lapsus est un traître. Expression de notre inconscient (qui évacue ainsi ce qui lui pèse, sans trop s’emmerder avec les dégâts que cela occasionne), il torpille notre hypocrisie sociale et met à jour nos pensées les plus secrètes. Il peut prendre différentes formes. Exemple : le lapsus matrimonial, redoutable. Imaginons que dans un élan amoureux, vous preniez votre femme au creux de vos bras virils et lui susurriez à l’oreille : « Caroline, ma chérie, tu es ravissante ce soir… ». Le problème, c’est que son prénom est Madeleine. En général, ce genre de dialogue est mal vécu par les épouses concernées et ressemble à une forme de suicide conjugal. Les dégâts collatéraux de ce gâchis sont décrits à la lettre T. |
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Masochisme. Tendance à trouver son plaisir là où les autres trouvent l’inverse. Un masochiste adoptera ainsi des comportements totalement décalés ; il achètera des chaussures taille 39 alors qu’il fait du 41, portera un string en toile émeri, regardera la soirée spéciale Claude François sur TF1… Hélas, aucun traitement n’est efficace dans ce genre de pathologie. |
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Névrose. Affection mentale s’expliquant par la persistance de conflits non résolus. La névrose phobique, par exemple : le dragueur n’arrivant pas à ses fins peut souffrir d’une forme de peur déplacée. A force de se ramasser des râteaux, il aura une aversion profonde envers la pratique du jardinage. |
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Ours des Pyrénées. Les psychiatres français ont beaucoup de points communs avec ces animaux emblématiques en voie d’extinction. Prenant exemple sur les ours slovènes réintroduits dans nos montagnes, des lâchers de psychiatres étrangers sont ainsi organisés dans nos hôpitaux. Si l’acclimatation de la plupart des individus se déroule au mieux, certains spécimens ne maîtrisent cependant pas très bien notre langue et quelques malentendus peuvent survenir : « comment ça, vous « marchez à côté de vos pompes » ? Mais vous délirez, monsieur, je vous mets sous neuroleptiques ! » |
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Pampa. Paysage de Patagonie très différent du grand Nord canadien. Fort logiquement, les infirmiers argentins n’organisent pas de chasse au phoque (thérapeutique), mais plutôt des randonnées à cheval afin de rassembler le bétail et le marquer au fer rouge. Le peu d’expérience des soignants et le mauvais caractère des bovins rendent toutefois l’exercice assez périlleux : beaucoup d’infirmiers sont ainsi marqués par la rudesse de l’activité. Les autres, dans la confusion, l’étant par le fer rouge. |
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Quatre. C’est le nombre d’étapes symboliques que l’on peut vivre avant de dépasser un deuil ou une épreuve traumatisante. Les psychologues ont donc identifié : le refus, la colère, la négociation et la tristesse. La visite de belle-maman, par exemple, fait vivre ces différentes étapes au malheureux gendre. 1. « …ta mère vient samedi ? J’y crois pas… » 2. « …mais c’est n’importe quoi, tu fais vraiment tout pour m’énerver ! » 3. « …bon, d’accord, mais elle repart avant le match de 20 h… » 4. « Ah, elle dort ici ? J’aurais dû m’en douter, le week-end va être pourri… » |
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Retrait. Attitude que le soignant doit s’efforcer d’avoir dans son cadre professionnel. Ce retrait est actif et permet une écoute bienveillante. Il concerne les affects personnels (sentiments, émotions, préjugés…) que l’on s’efforce d’identifier et de maîtriser afin de ne pas brouiller la relation thérapeutique. La technique du retrait peut s’appliquer, avec discernement, dans la vie quotidienne. Mais la vigilance s’impose : si elle s’avère très pratique pour retirer des liquidités auprès des guichets automatiques bancaires, elle s’avère fort risquée dans le domaine de la contraception. |
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Sublimation (voir également à la lettre E). Mécanisme de protection névrotique qui permet de canaliser, par exemple, son agressivité dans une activité socialement reconnue. Cette énergie reste violente mais est« sublimée ». |
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Traumatisme (émotionnel, psychologique). Certains traumatismes corporels peuvent provoquer des séquelles psychiques, voire des névroses d’angoisse (se référer à la lettre N). Ainsi, une personne ayant été bercée trop près du radiateur dans sa jeunesse, pourra être fortement perturbée à la vue du moindre appareil en fonte. De manière générale, des chocs émotionnels trop fréquents peuvent déborder nos défenses psychiques et entraîner des problèmes en cascade : céphalées, amnésie, dépression, impuissance, mésentente conjugale, divorce, querelle de voisinage, batailles de rues, insurrection, guerre civile, conflit nucléaire… Afin de préserver la sérénité de chacun et, plus largement, la paix dans le monde, il convient de limiter au maximum le contact avec les individus les plus toxiques : profs de maths, huissiers de justice, belles-mères… |
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Urologue. Médecin spécialisé pouvant remplacer le psychiatre dans certaines circonstances. En effet, lorsqu’un patient est paranoïaque, mythomane ou psychopathe, par exemple, il éprouve un sentiment de toute-puissance et ne se « sent plus pisser… ». |
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Velpeau (Bande). Élément essentiel de l’apprentissage de la frustration, très utile dans certaines pathologies. Lorsqu’un borderline, par exemple, n’arrive pas à ses fins, il est rapidement contrarié : il a « les boules », selon l’expression populaire… |
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Wargame (en Anglais « jeu de guerre »). Simulation guerrière, actuellement pratiquée à l’aide de jeux vidéo. Si beaucoup d’utilisateurs canalisent ainsi leurs pulsions agressives, d’autres cultivent de cette manière un certain goût du risque. Cette mise en péril jubilatoire est commune à plusieurs pathologies : accès maniaque, névrose de culpabilité, psychopathie, syndrome dépressif à tendance suicidaire… Au quotidien, les individus concernés n’hésiteront pas à se mettre dans des situations impossibles : rouler à contresens sur l’autoroute, faire l’amour dans un ascenseur, déjeuner au Mac Do… A noter ; les sujets très atteints choisiront une profession dangereuse : mercenaire, dompteur de fauves, prof de collège en ZEP… |
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Rayons « X ». On utilise les rayons « X » pour sélectionner les candidats à la greffe de cerveau (voir lettre G). Dans le monde du ballon rond, cet examen s’avère très pratique. Si la plupart des amateurs de football sont des gens éminemment respectables, ce n’est pas le cas de certains d’entre eux à qui l’on propose une radio de la tête, à visée diagnostique. Chez les supporters les plus perturbés, l’image radiologique fait volontiers apparaître une araignée collée au plafond de la boite crânienne. Notons que, chez les tenants du PSG, la dite araignée revêt un maillot aux couleurs d’une marque de bière bien connue. Pour les inconditionnels de l’OM, c’est un peu différent. On retrouve plutôt une casquette vantant les mérites d’une boisson anisée. | |
Yaka-Fokon. Expression souvent utilisée dans un contexte « d’injonction paradoxale ». Ce terme barbare désigne une consigne orale contradictoire où l’auditeur reçoit des informations simultanées incohérentes (du genre « je t’aime, je te déteste / je t’autorise, je t’interdis…»). Si, à l’armée, ces messages font partie du folklore militaire (l’ordre et le contre-ordre en même temps), dans un cadre éducatif, ils sont déstabilisants et sources de confusion psychologique. Depuis quelques temps, l’injonction paradoxale est pratiquée à grande échelle en France : le gouvernement incite en effet les seniors à rester actifs le plus longtemps possible. « Yaka retarder votre départ à la retraite, après tout, vous avez de l’expérience, votre capacité de travail est très précieuse pour le pays… » Mais les entreprises tiennent un autre discours : « Fokon vous dise… vous avez quand même cinquante ans, vous n’allez pas venir au boulot avec un déambulateur, laissez donc la place aux jeunes… » Cette schizophrénie nationale, en forte croissance, est vouée à un bel avenir… |
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Zoophilie. La zoophilie dépasse de très loin la sympathie que l’on peut éprouver envers son ours en peluche, ce terme s’applique à des individus recherchant des partenaires sexuels dans les parcs zoologiques. C’est là, par exemple, que nous retrouvons le hérisson borderline, celui-ci est en effet souvent déçu par le comportement de sa poupée gonflable. Si, en plus, il est en panne de rustines, il ira volontiers chercher du réconfort auprès de la femelle porc-épic du zoo de Vincennes. Ceci dit, monsieur porc-épic ne manquera pas de lui mettre une branlée, ce qui renforcera encore sa frustration (voir lettre V). Vraiment, être zoophile, quelle vie de chien ! |
Didier MORISOT
Infirmier en Saône-et-Loire
didier.morisot@laposte.net
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