Le directeur général de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, s'est exprimé vendredi matin au micro de France Inter, dans l'enceinte de l'Hôpital européen Georges Pompidou (HEGP) (Paris), dans une ambiance très mouvementée.
Pour son "7/9", France Inter a organisé une matinée spéciale en direct de l'HEGP avec comme invités Martin Hirsch, Christophe Prudhomme, représentant de la CGT santé, et le représentant du syndicat SUD santé sociaux de l'HEGP, Apollinaire Bonnereau.
Cette émission avait lieu au lendemain d'une manifestation devant le siège de l'AP-HP qui a réuni de nouveau plusieurs milliers de personnes. Elle a été ponctuée de reportages, d'une interview de Martin Hirsch puis d'un débat entre les trois invités. Malgré les menaces d'un arrêt de l'émission par l'animateur, Patrick Cohen, le directeur général de l'AP-HP s'est fait huer à plusieurs reprises par des membres du personnel qui étaient présents.
Martin Hirsch a tenté d'expliquer que l'objectif de sa démarche était de sauver l'hôpital public
, de mieux prendre en charge les patients
et de conjurer la menace d'une suppression de 4.000 emplois
en raison de l'application du plan d'économies sur les dépenses. Il a indiqué qu'il avait proposé de repartir sur de nouvelles bases
en discutant sur l'amélioration des conditions de travail
puis en reprenant le sujet des organisations du travail
qui est un sujet qui ne peut rester comme cela
.
Des huées ont retenti lorsqu'il a estimé que des personnels qui font des journées de 7h30 voulaient peut-être travailler 10 heures
et qu'il fallait ajuster les choses en fonction des cas
, ou lorsqu'il a évoqué les difficultés d'organisation qui existent dans les blocs opératoires et qui font que des retards sont pris dans les plannings dès le matin. Accusé par le représentant SUD santé sociaux de l'HEGP d'avoir un double jeu
, Martin Hirsch a affirmé que sa démarche n'était pas un jeu
. L'heure est grave
, a-t-il insisté.
Dans une sorte de dialogue de sourds, Christophe Prudhomme lui a demandé d'aller voir la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine, pour lui demander de retirer le plan d'économies qui touchent les hôpitaux. L'hôpital est malade de l'austérité
, s'est indigné également Apollinaire Bonnereau qui a réclamé que davantage de moyens soient donnés aux hôpitaux. Estimant que les efforts demandés aux personnels étaient aussi liés à l'important montant de la dette accumulée par l'AP-HP, il a réclamé que l'AP-HP arrêter de rembourser sa dette à des banques comme BNP Paribas, la Société générale et HSBC
qui ont fait parler d'elles dans des situations différentes.
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