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Vers un observatoire des suicides

Publié le 26/05/2011

44 personnalités du monde de la santé et du social réclament la mise en place de « politiques de prévention efficaces » contre le suicide, via un « observatoire des suicides et des conduites suicidaires ».

La France connaît l’un des taux de suicides les plus élevés de l’Union européenne avec 130 000 tentatives et plus de 11 000 morts par an. Face à cette problématique « lancinante » qui touche toutes les catégories socio-professionnelles (seniors, jeunes, familles, entreprises, monde agricole, ministères, services publics (police, pénitentiaire, hôpitaux...), 44 spécialistes (médecins du travail, psychiatres, psychologues, sociologues, philosophe...) lancent¹ un appel aux autorités pour demander la création d’un « Observatoire des suicides et des conduites suicidaires ». La finalité étant de mieux connaître le phénomène et d'améliorer la prévention.

Cet observatoire, indépendant et doté de moyens propres, serait chargé « de mener des études épidémiologiques et cliniques », afin de faciliter notamment « la connaissance des populations les plus exposées, leurs caractéristiques, leurs lieux de vie et leurs conditions de travail (ou de chômage) et l’évolution dans le temps du taux de suicide. »

Il serait également pluridisciplinaire, « associant des praticiens hospitaliers en psychiatrie et médecine légale, des médecins, des médecins du travail, des psychologues, des sociologues et des chercheurs en sciences sociales » Il permettrait enfin « de formaliser des réseaux d’alertes et de prises en charge à tous les niveaux curatifs et préventifs ».

Michel Debout, professeur de médecine légale et président de l'association France prévention suicide, Axel Kahn, généticien et président de l'université Paris Descartes, et le psychiatre Boris Cyrulnik figurent au nombre des signataires de cet « appel des 44 ».

Cette initiative fait écho aux propos de Nora Berra, secrétaire d'état à la santé, lors des 15e journées nationales de la prévention du suicide², le 5 février dernier : « Chaque suicide est un suicide de trop. Il doit nous mobiliser individuellement et collectivement », rappelant qu'un « Programme national d’action face au suicide » sera bientôt rendu public.

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