La mesure 16 du plan Alzheimer 2008-2012 prévoit de créer 12.000 places supplémentaires en unités de soins spécifiques dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et de renforcer les places existantes, rappelle-t-on.
Deux types d'unités spécifiques doivent être créés, précise la DGAS dans un communiqué publié mercredi. D'une part, les Pasa proposeront, pendant la journée, "aux résidents ayant des troubles du comportement modérés, des activités sociales et thérapeutiques au sein d'un espace de vie spécialement aménagé et bénéficiant d'un environnement rassurant et permettant la déambulation".
D'autre part, les UHR proposeront aux résidents ayant des troubles sévères du comportement un accueil nuit et jour sous forme de petites unités qui seront à la fois lieu d'hébergement et lieu d'activités.
Ces unités seront animées par des professionnels "spécifiquement formés", souligne la DGAS dans son communiqué.
Dans le cahier des charges de 16 pages diffusé mercredi, elle précise que les Pasa peuvent être créés dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les UHR dans les Ehpad et les unités de soins de longue durée (USLD).
Un Pasa peut accueillir entre 12 et 14 personnes de l'Ehpad mais n'est pas ouvert à des personnes extérieures à l'Ehpad. Chaque personne concernée de l'Ehpad peut bénéficier d'un à plusieurs jours par semaine d'activités et de soins adaptés.
Un Pasa doit proposer des activités individuelles ou collectives qui concourent au "maintien ou à la réhabilitation des capacités fonctionnelles restantes" et des "fonctions cognitives restantes", à la "mobilisation des fonctions sensorielles" et au "maintien du lien social des résidents".
En complément du personnel intervenant déjà dans l'Ehpad, l'équipe qui est dédiée au Pasa est "obligatoirement composée" d'un psychomotricien ou d'un ergothérapeute et d'assistants de soin en gérontologie. L'un de ces professionnels doit être en permanence présent dans l'unité. Un temps de psychologue pour les résidents, les aidants et l'équipe doit également être prévu.
Les professionnels intervenant au sein du pôle doivent être formés à l'utilisation des outils d'évaluation, aux techniques d'observation et d'analyse des comportements, aux techniques de soins et de communication adaptées aux malades d'Alzheimer ou apparentes et à la prise en charge des troubles du comportement.
La DGAS précise qu'il est souhaitable que les Ehpad qui créent un Pasa signent une convention de partenariat avec les acteurs de la filière gériatrique (service de court séjour gériatrique, unité cognitivo-comportementale, équipe mobile de gériatrie) ainsi qu'avec une équipe psychiatrique.
Le cahier des charges définit aussi l'environnement architectural des Pasa. Ces derniers doivent notamment disposer d'une entrée adaptée, d'un espace salon dédié au repos et à certaines activités collectives, d'un espace repas avec office, d'au moins deux espaces d'activités adaptés, de deux WC dont un avec une douche, de locaux de service nécessaires au fonctionnement du pôle et d'un jardin ou d'une terrasse.
LES UHR EN EHPAD OU EN USLD
Une UHR peut être créée dans un Ehpad ou une USLD. Pour un Ehpad, elle peut accueillir entre 12 et 14 personnes. Contactée mercredi par APM, la DGAS a précisé qu'elle n'avait pas défini de capacité pour les UHR créées en USLD.
Les personnes accueillies viennent du domicile, de l'USLD ou de l'Ehpad dans lequel est située l'UHR ou d'un autre établissement.
L'entrée et la sortie de l'unité font l'objet d'une validation en Ehpad par le médecin coordonnateur en liaison avec le médecin traitant et en USLD par le médecin de l'unité. La "diminution ou la disparition des troubles du comportement pendant une période suffisamment longue pour être compatible avec le retour dans une unité traditionnelle" constituent un des critères de sortie de l'UHR.
Comme le Pasa, l'UHR doit proposer des activités individuelles ou collectives qui concourent au "maintien ou à la réhabilitation des capacités fonctionnelles restantes" et des "fonctions cognitives restantes", à la "mobilisation des fonctions sensorielles" et au "maintien du lien social des résidents". Chaque type d'activité est organisé au moins une fois par semaine, y compris le week-end.
Ces activités doivent faire l'objet d'un protocole qui doit être "suivi et évalué".
Un projet personnalisé d'accompagnement et de soins doit être réalisé et doit notamment préciser le rythme de vie de la personne, les habitudes de vie lors des repas, de la toilette et des sorties, les activités thérapeutiques qui lui sont nécessaires ou la surveillance de l'état de santé. Il doit être "régulièrement réévalué et adapté en fonction des besoins de la personne".
L'unité doit disposer d'un temps de médecin, d'infirmier, de psychomotricien ou d'ergothérapeute, d'assistant de soins en gérontologie, de personnel soignant la nuit et de psychologue pour les résidents, les aidants et les équipes. Le médecin de l'unité, ou le médecin coordonnateur dans les Ehpad, doit "constituer le pivot de l'équipe et permet de coordonner et de suivre le projet de soins et de vie spécifique de l'unité".
Des réunions sont organisées en vue d'étudier les "situations complexes". L'accès à un avis psychiatrique doit être recherché.
Comme pour les Pasa, les professionnels doivent être formés notamment à l'utilisation des outils d'évaluation et aux différentes techniques de soins et de communication. De manière générale, l'ensemble du personnel doit être formé à la prise en charge des troubles du comportement liés à la maladie. Une coordination "active" doit être en outre recherchée avec les différentes structures sanitaires et médico-sociales.
Enfin, les UHR doivent disposer d'une entrée adaptée, d'espaces privés, d'un espace repas avec office, d'un espace salon dédié au repos et à certaines activités collectives, d'une salle de bain - bien-être, d'au moins un espace d'activités adaptées, de deux WC, de locaux de service nécessaires au fonctionnement de l'unité, d'un jardin ou d'une terrasse.
Plusieurs organisations professionnelles interrogées par APM ont émis des critiques sur ce cahier des charges, déplorant notamment qu'aucun ratio de personnel ne soit prévu et que les financements ne soient pas précisés. Elles craignent en outre que le coût de l'aménagement architectural nécessaire pour créer les Pasa ou les UHR soit répercuté sur le tarif hébergement et donc augmente le reste à charge des résidents.
La DGAS aurait par ailleurs indiqué à ces organisations, lors d'une réunion de présentation de ce cahier des charges la semaine dernière, que la circulaire relative aux mesures médico-sociales du plan Alzheimer serait diffusée "bien avant l'été".
INFOS ET ACTUALITES
Unités spécifiques Alzheimer: la DGAS diffuse le cahier des charges des Pasa et des UHR
Publié le 26/05/2009
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : infirmiers.com
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?