Cette émission enregistrée et proposée par l'agence Capa sera diffusée en deuxième partie de soirée mercredi, soit une semaine après plusieurs annonces gouvernementales pour lutter contre la maltraitance en établissement.
Après le reportage tourné en caméra cachée de 45 minutes, plusieurs intervenants, dont la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard, et des responsables du secteur des personnes âgées, débattent des causes de la maltraitance.
Les méthodes journalistiques utilisées par cette émission, notamment l'utilisation d'une caméra cachée et l'usurpation d'identité, ont suscité une polémique dans la presse et sur internet, précise-t-on.
Pour ce reportage, la journaliste s'est en effet faite passer pour une stagiaire aide-soignante. Après s'être inscrite dans un BEP sanitaire et social, elle a obtenu un stage d'observation de deux semaines dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes médicalisé situé en province, dont le nom ne sera pas révélé.
Equipée d'une micro-caméra, elle a filmé tout ce qu'elle a vu et entendu lors de son stage. Les images "chocs", plus ou moins floutées, montrent en effet le non-respect des règles d'hygiène et de sécurité, l'absence de soins, la maltraitance verbale, voire les erreurs médicales. Des retraités errent dans les couloirs, l'un d'eux est nu, d'autres sont emmenés pour le repas dans l'ascenseur avec les poubelles et le linge sale.
Dès son arrivée, l'équipe demande à la nouvelle stagiaire de faire une toilette seule, sans lui donner aucune explication. Un homme indique ne pas avoir de diplôme d'aide-soignant, mais être chargé de "manipuler" les patients ou de la distribution des médicaments et avoue qu'il lui est déjà arrivé de se tromper de médicaments.
Le personnel soignant raconte aussi les conditions de travail difficiles, les "soins à la chaîne", les toilettes réalisées en quinze minutes "comme des robots", le médecin qui ne passe "que rarement". La nuit, une aide-soignante s'occupe, seule, de 36 résidents. Dans un autre service, elles sont deux pour 82 résidents. Reconnaissant "la maltraitance passive", l'infirmière en chef, qui gère 400 lits, justifie la situation par le manque de moyens.
Lors du débat qui suit ce reportage, alors que Valérie Létard indique qu'elle souhaite déposer une plainte auprès du procureur de la République contre cet établissement qui ne représente pas la majorité des situations, les autres intervenants soulignent le manque de moyens et de personnels qui entraînent des situations identiques dans beaucoup d'autres établissements.
Le président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), Pascal Champvert, précise que, pour éviter de telles situations, il faut doubler le nombre de personnels.
Un autre reportage tourné à Paris souligne le moindre intérêt des contrôles réalisés après avoir prévenu la direction de l'établissement.
Valérie Létard, qui rappelle qu'elle souhaite augmenter le nombre de contrôles inopinés, insiste aussi sur la formation des personnels, soulignant l'efficacité des méthodes non-médicamenteuses pour les personnels et les soignants.
Elle précise aussi que la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) contient des mesures permettant de réduire les délais de la procédure d'autorisations des établissements.
INFOS ET ACTUALITES
TV : Maltraitance ordinaire en maison de retraite
Publié le 22/10/2008
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Source : infirmiers.com
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