L'article est signé par des chercheurs de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) de Franche-Comté et du Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales (CCLIN) Est, aux côtés d'auteurs de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et du Centre national de référence (CNR) des hépatites virales à Paris
En 2005, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a reçu le signalement d'un cas de séroconversion vis-à-vis du VHB chez une patiente de 35 ans après deux opérations pour des varices aux jambes dans le même établissement de santé, rapportent-ils.
"L'enquête épidémiologique et moléculaire suggère fortement" une transmission du virus à partir d'une infirmière travaillant dans l'établissement de santé depuis 1995 en anesthésie, principalement en chirurgie vasculaire et orthopédique, et ayant participé à l'une des deux opérations chirurgicales de la patiente.
Cette infirmière qui avait été vaccinée contre l'hépatite B dans le cadre de son travail au début des années 1990 et qui avait été contrôlée "porteur sain" en 1992, s'est révélée être infectée chroniquement par le VHB avec une forte réplication virale.
Il n'a cependant pas été possible d'identifier exactement le mode de transmission du VHB de l'infirmière à la patiente.
L'audit des pratiques d'hygiène dans la salle d'opération a révélé de manière générale des failles au niveau de l'hygiène des mains. L'infirmière impliquée, chargée notamment de mettre en place et de contrôler des perfusions ainsi que des péridurales, a rapporté elle-même n'avoir pas porté de gants à plusieurs occasions et s'être piquée accidentellement avec des aiguilles sans le notifier à la médecine du travail.
Cela souligne l'importance d'une observance complète et stricte des précautions standard "même dans les situations qui paraissent ordinaires à première vue", ainsi que d'une documentation et d'un suivi strict de l'état d'immunisation des professionnels de santé par la médecine du travail, concluent les auteurs.
La littérature internationale a rapporté plus de 50 professionnels de santé impliqués dans la transmission du VHB à leurs patients durant des soins depuis les années 1970, la plupart étant des chirurgiens, des obstétriciens ou des dentistes réalisant des procédures invasives, tandis que seul un épisode a impliqué une infirmière, ajoutent-ils.
(Eurosurveillance, 22 mai, vol.13, n°21)
INFOS ET ACTUALITES
Transmission du virus de l'hépatite B par une infirmière
Publié le 27/05/2008
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Source : infirmiers.com
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