La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a qualifié de "symbole" le fait qu'elle se fasse vacciner contre la grippe A(H1N1) dans un gymnase parisien le premier jour du lancement de la campagne.
La ministre est arrivée un peu avant 13 heures au gymnase Auguste Renoir dans le XIVème arrondissement de Paris, l'un des 12 gymnases transformés en centres de vaccination dans la capitale, a constaté l'APM sur place.
Juste avant, alors qu'une dizaine de personnes faisaient la queue dehors à l'entrée munies de leurs bons de vaccination, plusieurs d'entre elles -dont un homme notamment qui s'était fait opérer du coeur- ont échangé des propos un peu vifs.
Certaines personnes ont déploré une attente à l'extérieur de près de trois quarts d'heure après l'ouverture du centre prévue à partir de midi. Ne connaissant pas bien les horaires d'ouverture du centre, une mère de famille était même passée une première fois dès 11 heures et avait trouvé porte close. Une autre personne leur a rétorqué qu'il ne fallait pas se plaindre car "on a[vait] de la chance en France de pouvoir se faire vacciner gratuitement".
"Mais dites-leur que c'est à cause de Roselyne Bachelot qu'on ne les laisse pas rentrer pour se faire vacciner et non pas parce que le centre n'est pas prêt", a lancé un journaliste, excédé, aux agents de sécurité, qui, tentant de calmer le jeu, ont finalement décidé de les faire rentrer.
Le gymnase, aux allures d'un bureau de vote hormis les nombreuses cloisons en carton, présentait, pour la visite de la ministre de la santé, des barrières métalliques afin de canaliser tous les journalistes -environ trois à quatre fois plus nombreux que les assurés désireux de se faire vacciner.
Après avoir présenté son bon de vaccination et s'être entretenue avec un professionnel de santé pour remplir le questionnaire sanitaire, Roselyne Bachelot s'est fait vacciner tout sourire sous les feux des caméras et des appareils photos en déclarant qu'elle n'était pas "trypanophobe" -c'est-à-dire qu'elle ne craignait pas les injections.
"Ma vaccination est un symbole de la confiance que j'ai dans la vaccination [et dans les] personnes qui vont assurer cette vaccination", a-t-elle indiqué.
Elle a rappelé l'intérêt de la vaccination pour soi-même, même si l'on était en bonne santé car il existait des formes "fulminantes", et pour son entourage, afin de protéger les autres qui sont plus fragiles. Elle a mis en avant les 25 personnes hospitalisées dans les hôpitaux de Paris, "dont 10 petits enfants présentant des formes extrêmement graves avec leurs poumons détruits, attaqués par le virus A(H1N1)".
Elle a rapporté que le président de la République, Nicolas Sarkozy, souhaitait se faire vacciner et a conseillé, en souriant, à Jean-François Copé de le faire également afin de pouvoir continuer à être le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale et de protéger son entourage qui est amené à s'agrandir à l'avenir.
Roselyne Bachelot a souligné la mobilisation des professionnels de santé, 100.000 hospitaliers s'étant fait vacciner jusqu'à présent sur environ 800.000, avec 10.000 vaccinations supplémentaires chaque jour.
Concernant la mise en place des 1.060 centres de vaccination, elle a reconnu qu'on pouvait repérer "ici ou là (...) une difficulté, mais on suit cela avec beaucoup de soins".
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