L'universitarisation des études infirmières avec la reconnaissance pour la profession d'un niveau licence dans le cadre de la réforme LMD (licence-master-doctorat) imposait aux quelque 360 Ifsi de se regrouper au sein de groupements de coopération sanitaire (GCS) en vue de signer des conventions avec les universités et les conseils régionaux jusqu'au 30 juin.
"Seules trois régions ont à ce jour signé des conventions multipartites: Midi-Pyrénées, Limousin, Rhône-Alpes", a déclaré Valérie Pécresse à l'occasion d'un déplacement au centre hospitalier intercommunal (CHI) de Meulan-Les Mureaux (Yvelines) pour ouvrir la "semaine de l'encadrement des établissements de santé". La signature d'une telle convention est nécessaire pour que les Ifsi obtiennent un agrément, a précisé la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
En juin, la sous-directrice des ressources humaines du système de santé à la direction générale de l'offre de soins (DGOS), Emmanuelle Quillet, avait indiqué que les GCS étaient largement constitués, puisqu'entre 15 et 20 d'entre eux avaient déjà été signés. Elle avait par ailleurs déclaré à l'APM être "résolument optimiste" quant au respect des délais dans la mesure où de nombreuses conventions, à défaut d'être concrètement signées, avaient déjà été rédigées.
Les conventions signées peuvent prendre diverses formes: des régions peuvent faire le choix de conventions tripartites (tous les Ifsi publics et privés, avec l'université et la région), d'autres de conventions quadripartites (avec par exemple un groupement Croix-Rouge) et d'autres régions encore choisissent de signer deux conventions séparées (l'une entre l'université et le GCS, et l'autre entre l'université et un groupement Croix-Rouge).
Infirmiers anesthésistes : réunion fin septembre d'un groupe de travail
Concernant l'intégration de la formation de sage-femme à l'université dans le cadre de la même réforme LMD, la ministre de l'enseignement supérieur a indiqué que seule l'université Aix-Marseille II avait pour l'instant formulé une demande officielle en ce sens. Un arrêté du 27 juillet a organisé la formation initiale des sages-femmes au sein de cette université et a créé l'école universitaire de maïeutique Marseille-Méditerranée, a- t'elle indiqué.
Elle a ajouté : "La loi ne prévoyant pas le transfert des écoles de sages-femmes en tant que telles vers les universités, le ministère a fait le choix d'"élaborer des projets d'arrêtés au fur et à mesure des demandes émanant des universités en vue de l'intégration de la formation initiale des sages-femmes en leur sein. Chaque université détermine, de manière autonome, la forme juridique que peut prendre cette intégration".
La ministre de l'enseignement supérieur a par ailleurs confirmé son souhait de voir conférer aux infirmiers anesthésistes le grade de master. Elle a ainsi annoncé la mise en place, sous l'égide du ministère de l'enseignement supérieur, d'un groupe de travail composé notamment de professionnels en exercice, d'étudiants et de professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH), dont la première réunion est prévue le vendredi 24 septembre.
Cette annonce intervient alors qu'une intersyndicale et des collectifs régionaux d'infirmiers anesthésistes appellent à une journée d'action le vendredi 1er octobre pour dénoncer l'absence de réelles négociations sur une meilleure reconnaissance de leur spécialité.
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