En effet, le CEFIEC, considère que cette évolution contribuera à une juste reconnaissance de la formation (la formation infirmière, d’une durée supérieure à 3 ans, n’est jusqu’à présent reconnue qu’à niveau BAC +2) et donc de la compétence des infirmières et infirmiers français. De même, l’accès à la recherche rendu possible par la constitution de masters en soins infirmiers apporte une réponse à une aspiration historique de la profession dans la reconnaissance de ses spécificités ainsi que des possibilités d’évolutions notables.
Pour autant et face à cet « effet d’annonce », le CEFIEC rappelle que, si l’échéance planifiée de 2006 démontre la réelle volonté des pouvoirs publics d’aboutir à cette réforme de la formation, celle-ci devra être précédée d’une réflexion sur l’évolution de la profession afin d’en définir les apports et contenus pédagogiques du programme de formation. A ce sujet, le CEFIEC précise que si les rencontres concernant le dossier de l’intégration du système LMD dans l’ensemble des professions paramédicales ont effectivement été engagées depuis le 21 octobre, les réunions de travail, définissant clairement les axes de la réforme, ne commenceront qu’en janvier 2006.
Concernant le droit de prescription pour les infirmières, le CEFIEC tient à marquer son étonnement face à la médiatisation d’une telle information, pour l’instant non confirmée par le ministère.
En effet, nous rappelons que ce dossier n’en est qu’au stade de l’expérimentation puisque actuellement, seul 2 expériences encadrées réglementairement portant sur la participation d’infirmières à des actes médicaux sont en cours, 9 autres étant en préparation. Le CEFIEC rappelle qu’un bilan de ces expérimentations devra être effectué avant toute prise de décision. Par ailleurs, le CEFIEC affirme son opposition à une simple délégation de tâches et souhaite qu’une réflexion soit menée sur un véritable transfert de compétences dans le cadre de la réforme des études.
L’évolution nécessaire des professions de santé ne peut se faire sans une concertation préalable avec l’ensemble des représentants des professionnels (formateurs, professionnels, étudiants). Le CEFIEC restera donc vigilant à ce que, au delà des annonces médiatiques, la voix des professionnels infirmiers soit entendue par les pouvoirs publics, et ce, jusqu’à l’aboutissement de la réforme.
Contact Presse :
Geneviève ROBERTON, Présidente du CEFIEC, tel. : 04 37 91 50 92, 06 11 60 11 99
Jean-Emmanuel DION, Vice-Président communication, tel. : 02 31 40 41 69, 06 08 24 38 31
Philippe GARRACHON, Chargé de communication, tel. : 01 43 89 53 08
INFOS ET ACTUALITES
Réforme des études d’infirmières : quelle réalité derrière l’effet d’annonce ?
Publié le 12/12/2005
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Source : infirmiers.com
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