Six mille étudiants en soins infirmiers selon Pierre-Marie Mauxion, vice-président de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), moitié moins selon la préfecture de police, avaient répondu à l'appel de la Fnesi pour se joindre au cortège parisien qui est parti en milieu de journée de la gare Montparnasse avant de gagner le ministère de la santé en début d'après-midi.
Une délégation de la Fnesi a ensuite été reçue au ministère par Francis Brunelle, conseiller technique en charge de l'enseignement et des affaires hospitalo-universitaires et Laurent Habert, conseiller pour les professions de santé libérales, a indiqué Pierre-Marie Mauxion.
"Sur notre première revendication, c'est-à-dire la revalorisation de notre diplôme à bac +3 au lieu de bac +2, le ministère n'a pas été réceptif. Les conseillers nous expliquent qu'il est impossible pour eux de le faire et se renvoient la balle avec le ministère de l'enseignement supérieur", a regretté le vice-président de la Fnesi.
Selon lui, le ministère a été plus compréhensif sur la révision du fonctionnement des instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), en annonçant la parution de nouveaux textes réglementaires d'ici la fin de l'année, portant sur la franchise d'absence de 30 jours et l'amélioration de la représentation des étudiants dans les Ifsi, afin de mieux les associer à certaines décisions.
Quant à la revalorisation des aides sociales, dont les bourses d'études, le ministère a indiqué avoir fait une demande en ce sens auprès de Bercy, qui donnera sa réponse sous quinzaine.
Pierre-Marie Mauxion est dubitatif sur la lettre que leur a adressé Xavier Bertrand mardi, dans laquelle il s'engage à leur apporter des "réponses concrètes en termes de contenu, de méthode et de calendrier sur (...) la vie étudiante (gouvernance des Ifsi, bourse) et l'impact du LMD [licence master doctorat"> sur les études de la profession d'infirmière".
"Le ministre de la santé a déjà indiqué que l'impact du LMD lui posait problème car il augmentait les coûts pour l'Etat. Nous ce qui nous intéresse, c'est la formation", a expliqué Pierre-Marie Mauxion, qualifiant cette lettre de "coup d'épée dans l'eau pour calmer les étudiants et les médias".
Dans un communiqué, l'Ufmict-CGT a exprimé son soutien aux étudiants en soins infirmiers, et demandé "une double validation de la formation, soit un diplôme d'Etat pour l'autorisation d'exercer délivré par le ministère de la santé et sa validation à un niveau licence par le ministère de l'éducation nationale".
La fédération estime par ailleurs que les réflexions en cours au sein des ministères de la santé et de l'éducation sur l'intégration du système LMD au cursus des professions de santé "doivent être l'occasion de faire des propositions pour l'ensemble des professions de santé".
Jeudi, les manifestations des étudiants en soins infirmiers ont également rassemblé 800 personnes à Marseille, selon la préfecture des Bouches-du-Rhône (1.500 selon les organisateurs), 200 à Toulouse selon la préfecture de Haute-Garonne (environ 700 selon les organisateurs) et plus de 500 à Montpellier, selon la Fnesi, la préfecture de l'Hérault n'étant pas joignable./vg/ajr
INFOS ET ACTUALITES
Quelques milliers d'étudiants infirmiers ont manifesté pour la reconnaissance de leur diplôme à bac +3
Publié le 04/11/2006
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Source : infirmiers.com
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