Un rapport d'étape portant sur le déroulement du projet au cours de l'année 2004, ainsi qu'un rapport portant plus spécifiquement sur la faisabilité de la mise en place des indicateurs du tableau de bord des infections nosocomiales sont accessibles sur le site Internet http://ifr69.vjf.inserm.fr/compaqh.
Le projet Compaqh a été lancé en 2003 sous l'impulsion de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) et de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes), devenue depuis Haute autorité de santé (HAS). Son objectif est de développer des indicateurs de qualité dans les établissements de soins, portant sur la lutte contre les infections nosocomiales et le risque iatrogène, la prise en charge de la douleur et des troubles nutritionnels, la continuité de la prise en charge des patients, la satisfaction des patients...
Depuis 2004, 27 indicateurs sur 42 ont commencé à être testés dans 36 établissements de santé publics et privés. Les premiers résultats sont disponibles pour vingt d'entre eux, parmi lesquels figurent notamment les cinq indicateurs évaluant la lutte contre les infections nosocomiales, ainsi que d'autres indicateurs portant sur le turnover, l'absentéisme, le délai d'envoi des courriers, le dépistage des troubles nutritionnels, le traitement et la traçabilité de la douleur, ou encore la satisfaction des patients.
"Ces résultats ont en commun de montrer une importante variabilité inter-établissement", notent les auteurs du rapport d'étape 2004 du projet Compaqh. "Ceci est vrai pour les indicateurs relatifs à la tenue du dossier du patient, l'indicateur composite Icalin des activités de lutte contre les infections nosocomiales ou les indicateurs de gestion des ressources humaines (turn-over, absentéisme)", ajoutent-ils en présentant à titre d'exemple des graphiques sur l'indicateur qualité de la tenue du dossier des patients.
Le rapport fournit également des données sur la faisabilité de la mise en place des cinq indicateurs relatifs à l'audit du dossier du patient et cinq autres qui composent le tableau de bord des infections nosocomiales.
Pour le dossier du patient, on observe en moyenne 16,6% de problèmes identifiés sur les 35 établissements participants, et notamment sur l'indicateur dossier anesthésique (18,4%), le taux étant homogène et proche de la moyenne pour les quatre autres indicateurs (dossier du patient, délai d'envoi du courrier de fin d'hospitalisation, dépistage des troubles nutritionnels et traçabilité de la douleur).
Les problèmes les plus fréquemment rencontrés concernent la compréhension des modes de collecte requis par la construction des indicateurs par les professionnels (compréhension du cahier des charges, des feuilles de recueil, des consignes de remplissage...).
La variabilité inter-établissement s'est montrée importante, avec un taux de problèmes identifiés dans un établissement variant de 0 à 49,6%. Les Centres de lutte contre le cancer (CLCC) regroupent le plus de problèmes (22%), les établissements psychiatriques le moins (1%), mais ces derniers ne sont pas concernés par l'indicateur dossier anesthésique, qui recouvre le plus de difficultés.
INFECTIONS NOSOCOMIALES : BILAN DE FAISABILITÉ PLUTÔT POSITIF
Concernant la lutte contre les infections nosocomiales, le bilan de faisabilité est jugé plutôt positif pour quatre des cinq indicateurs existants : le volume de solutions hydro-alcooliques par journée-patient (Sha), le taux de staphylocoques dorés résistants à la méticilline (Sarm) pour 1.000 journées-patients, les infections du site opératoire (Iso) et le volume d'antibiotiques consommés pour 1.000 journées-patients (Vac).
Il existe un taux moyen de 14,9% de problèmes identifiés sur les 35 établissements de santé participant à cette étude. "Ce constat est encourageant dans la mesure où ces établissements représentent un échantillon hétérogène, renvoyant à des cas de figure différents tant en termes d'activité que de caractéristiques juridiques et structurelles", soulignent les auteurs.
La majorité des problèmes se concentrent sur l'indicateur Iso (32,5%), avec notamment des difficultés dans le recueil de l'information concernant la consultation à trente jours et celle à un an en cas de pose de matériel.
La variabilité inter-établissement semble forte, avec 0 à 45% de problèmes de faisabilité rencontrés dans les établissements. Elle se retrouve aussi inégalement entre les secteurs d'activité : 17,6% en médecine-chirurgie-obstétrique (MCO), 16,3% pour les CLCC, 8,5% pour les soins de suite et de réadaptation (SSR) et 0% pour la psychiatrie.
En ce qui concerne l'indice composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales (Icalin), la faisabilité de la mise en oeuvre est déjà démontrée puisque les remontées d'information obtenues ces dernières années montrent que les établissements sont capables de collecter les données nécessaires à la construction de cet indicateur, notent les auteurs.
Seule la question de la fiabilité des données déclarées restait donc à évaluer. L'étude sur le sujet montre qu'elle est "en moyenne bonne", ajoutent-ils.
Suite à l'analyse de tous les problèmes rencontrés, des propositions d'amélioration ont été élaborées, parmi lesquelles on retrouve par exemple le fait de préciser la définition des services pour harmoniser la ventilation de la consommation d'antibiotiques par service et le fait de revoir la formulation de la demande à visée de dépistage et de diagnostic dans le cas des Sarm./vdb/mr
INFOS ET ACTUALITES
Qualité des soins à l'hôpital : mise en ligne des premiers résultats du projet Compaqh
Publié le 29/08/2005
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Source : infirmiers.com
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