La Fédération nationale des infirmiers déplore vendredi le vote d'une mesure déléguant le soin à "l'aidant naturel ou de son choix" après l'adoption par le Sénat jeudi du projet de loi pour les droits des personnes handicapées. La commission mixte paritaire qui réunit députés et sénateurs a en effet étendu la notion d'aidant naturel à une personne de son choix, considérant que le seul terme "aidant naturel" pouvait poser problème, notamment pour les personnes isolées.
La Fédération souligne que la rédaction de l'Assemblée nationale faisait consensus et que cet ajout "autorise de fait n'importe qui à effectuer des soins infirmiers aux personnes handicapées".
L'article stipule qu'une "personne durablement empêchée, du fait des limitations fonctionnelles des membres supérieurs en lien avec un handicap physique, d'accomplir elle-même des gestes liés à des soins prescrits par un médecin, peut désigner, pour favoriser son autonomie, un aidant naturel ou de son choix pour les réaliser".
"La personne handicapée et les personnes désignées reçoivent préalablement, de la part d'un professionnel de santé, une éducation et un apprentissage adaptés leur permettant d'acquérir les connaissances et la capacité nécessaires à la pratique de chacun des actes pour la personne concernée", est-il également écrit.
Enfin, "lorsqu'il s'agit de gestes liés à des soins infirmiers, cette éducation et cet apprentissage sont réalisés par un médecin ou un infirmier. Les conditions d'application du présent article sont définies, le cas échéant par décret" précise l'article./ml
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