Le psychologue, qui a été menacé par le détenu à l'aide d'un objet tranchant, "se porte bien", a déclaré à l'APM Frédéric Varnier, secrétaire général du CH Sud-Francilien, dont le SMPR dépend. "Il a été fort mais il est fortement marqué par ce qu'il vient de vivre".
Il a été libéré vers 23 heures, à la suite d'une intervention armée d'un groupe d'élite de la gendarmerie, au cours de laquelle le preneur d'otage a été grièvement blessé par balles. Le détenu, condamné en janvier à quinze ans de prison pour viol avec arme, a retenu le psychologue dans une coursive en le menaçant à l'aide d'un objet tranchant fabriqué en cellule.
"Le psychologue connaissait ce détenu, ce n'était pas son premier rendez-vous dans le service", a indiqué Frédéric Varnier. "A priori, il n'y a pas de mesure évidente qui aurait permis d'éviter cela". Le détenu avait été fouillé avant d'entrer dans l'unité, selon la procédure en vigueur. Cet événement "fait partie des aléas liés au milieu pénitentiaire, même si, heureusement, cela n'arrive pas fréquemment".
Interrogé sur l'état de santé mentale du détenu, le directeur hospitalier a indiqué que ces informations étaient couvertes par le secret médical.
La direction du CH et l'administration pénitentiaire ont prévu de se revoir prochainement pour analyser l'incident et faire un bilan de la gestion de cette crise. "Nous le ferons à distance de l'événement."
Le SMPR, qui assure des consultations de journée et dispose de personnels de garde la nuit, a fonctionné normalement mardi, avec l'équipe ayant travaillé lundi, a indiqué Frédéric Varnier. "Les détenus étaient plus turbulents aujourd'hui en raison de ce qui s'est passé mais les équipes font face et il faut le saluer."
Deux syndicats de personnels pénitentiaires ont réagi fortement à l'incident, en estimant que le détenu preneur d'otage, qui aurait été signalé comme perturbé, n'aurait pas dû être en maison d'arrêt ordinaire.
Pour le syndicat CGT-pénitentiaire, "cette prise d'otage met en exergue plusieurs problèmes actuels du système carcéral, la surpopulation pénale, le manque de personnels, la prise en charge des personnes ayant des troubles psychiatriques graves".
L'Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap-Unsa) a dénoncé le nombre de personnes condamnées définitivement emprisonnées en maison d'arrêt, alors qu'elles devraient se trouver en établissements spécialisés.
"La prise d'otage d'aujourd'hui comme les nombreuses agressions récentes [de personnels pénitentiaires"> sont le fait de voyous atteints de graves troubles psychologiques. Une fois de plus, force est de constater que l'ouverture d'établissements spécialisés réclamée par l'Ufap-Unsa depuis plus de quinze ans est une nécessité absolue."
INFOS ET ACTUALITES
Prise d'otage au SMPR de Fleury-Mérogis
Publié le 03/09/2008
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Source : infirmiers.com
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