Présidentielle: Ségolène Royal veut créer des dispensaires et une carte santé-jeune

La candidate veut créer des dispensaires ou maisons médicales pluridisciplinaires dans les banlieues et les zones rurales sous-médicalisées afin de rétablir l'accès aux soins.

Ségolène Royal se présente comme "la présidente de la défense de l'hôpital public" et promet d'assurer de façon pérenne le financement de l'hôpital public pour faire face à toutes ses missions en veillant à l'égalité territoriale d'accès aux soins.

Concernant le financement de l'assurance maladie, la candidate a indiqué qu'elle était opposée aux franchises de soins proposées par le candidat UMP Nicolas Sarkozy mais renvoie la résolution du problème de la maîtrise des dépenses à un débat après les élections.

Ségolène Royal a indiqué qu'elle voulait rebâtir avec les professionnels de la santé, les usagers et les financeurs un "contrat social fort, modernisé et bien géré" qui passe par une relance de l'emploi, "une contribution équitable de toutes les richesses", une accentuation de la maîtrise des dépenses et de la politique de prévention et de la recherche de l'efficacité.

Elle a indiqué que des "négociations" avaient déjà commencé avec "les partenaires sociaux" sur cette question.

La candidate socialiste propose de mettre en place une carte santé jeune pour les 16-25 ans ouvrant droit à la gratuité d'une consultation par semestre et veut instaurer la contraception gratuite pour les jeunes femmes de moins de 25 ans, qui serait votée dès cet été.

Elle veut aussi renforcer les moyens de la médecine scolaire et universitaire et de la médecine du travail et réaffirmer le droit à la couverture maladie universelle (CMU) et sanctionner les refus de soins.

SANTE PUBLIQUE: LUTTER CONTRE L'OBESITE

Ségolène Royal veut mettre en oeuvre une politique de lutte contre l'obésité fondée sur une détection précoce et des actions sur la qualité de l'alimentation. Elle veut réaliser un grand plan de prévention et de recherche de maladies graves comme le sida, la maladie d'Alzheimer, les maladies orphelines et le cancer.

Sur cette dernière pathologie, Ségolène Royal s'est engagée à lancer un troisième plan cancer et à oeuvrer pour la création d'une agence européenne.

Elle veut défendre l'accès aux soins des malades dans les pays en développement par la promotion de médicaments génériques moins coûteux.

Dans le secteur des personnes âgées, Ségolène Royal veut renforcer la formation du personnel et sa qualification et accentuer l'effort de création de places, déjà prévue dans le plan gouvernemental actuel, afin de résorber le manque actuel.

Il est notamment évoqué un objectif de création de 10.000 places par an en maisons de retraite (contre 5.000 places dans le plan actuel) et de 10.000 places en services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) (contre 6.000 places dans le plan actuel).

La candidate socialiste souhaite créer une cinquième branche de la protection sociale consacrée à la dépendance.

Concernant l'industrie pharmaceutique, Ségolène Royal a promis d'ouvrir un dialogue avec les professionnels du secteur. Elle attend des industriels un engagement clair en France comme en Europe si ceux-ci souhaitent être reconnus comme des "acteurs économiques" et bénéficier de règles "claires et stables".

En matière de recherche, Ségolène Royal veut augmenter de 10% par an pendant cinq ans le budget de la recherche publique, son objectif étant de faire passer la proportion des crédits publics accordés à la recherche des sciences du vivant de 25% actuellement à 40% du total de ces crédits.