Plusieurs centaines d'étudiants infirmiers et de cadres enseignants ont manifesté vendredi devant le ministère de la santé pour protester contre les conditions entourant les réquisitions des élèves pour procéder à des vaccinations contre le virus de la grippe A(H1N1).
Selon la préfecture de police de Paris, contactée par l'APM, le nombre de manifestants s'est élevé à 550.
L'appel à manifester avait été lancé une semaine auparavant par plusieurs organisations dont les syndicats SUD Santé, CGT, FO, CFDT et CFTC de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Dans un communiqué diffusé le 26 novembre, SUD santé de l'AP-HP a dénoncé le fait que les étudiants volontaires se voyaient réquisitionnés dans des centres "sur des horaires impossibles et avec des trajets trop importants".
Les étudiants "qui avaient des petits boulots pour payer leur loyer sont obligés d'arrêter du fait des réquisitions aléatoires et non planifiées", a déploré également le syndicat.
SUD a également précisé que ses élus avaient été "horrifiés" par le spectacle donné dans un centre de vaccination où il n'y avait "pas de lavabos à proximité pour le lavage des mains et pas de savon" et où il existait "deux boîtes de gants pour la journée". "Dans d'autres centres, les étudiants nous signalent qu'ils n'ont pas de gants (...)", a ajouté le syndicat.
La CFDT santé-sociaux et la Coordination nationale infirmière (CNI) ont apporté leur soutien aux étudiants en soins infirmiers et aux cadres enseignants, vendredi dans des communiqués.
Evoquant l'élargissement des horaires d'ouverture des centres de vaccination, la CFDT a pointé en particulier les "problèmes de sécurité pour les personnels et les étudiants en soins infirmiers vaccinant dans les zones dites sensibles jusqu'à 22 heures" ainsi que la "désorganisation dans les Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) des suppressions de cours pour les étudiants de première et deuxième années".
Soulignant également que "certains étudiants ont dû cesser le travail de week-end qui leur permettait de financer leurs études" et que des professionnels des établissements voient la "pénibilité" de leur exercice accrue par la suppression de jours de repos, la CFDT a demandé au ministère de "reconnaître à sa mesure l'investissement de ces professionnels et étudiants en soins infirmiers".
Elle a par ailleurs "dénoncé l'attitude de certaines directions menaçant les professionnels d'exercice illégal ou refusant l'embauche de jeunes IDE à l'issue de leur contrat, pour cause de non-inscription à l'Ordre infirmier".
Une délégation a été reçue vendredi après-midi au ministère de la santé, a-t-on appris auprès de l'avenue Duquesne.
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