"Nous voulons donner de l'autonomie aux hôpitaux, avec plus de pouvoir au conseil d'administration. Nous souhaitons que les élus qui en sont membres soient impliqués financièrement dans la gestion de l'hôpital, que le directeur soit embauché par l'hôpital pour appliquer le projet d'établissement. Il faut aussi que les praticiens hospitaliers passent des contrats prenant en compte la pénibilité, la responsabilité et l'activité", a déclaré à l'APM Jean-Luc Préel en marge d'une visite des urgences de l'hôpital Hôtel Dieu (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP).
L'UDF souhaite aussi que les dotations hospitalières soient "rebasées" et "réparties dans la transparence" et que le financement soit "global, à l'activité réelle des établissements", avec une adaptation de la tarification à l'activité (T2A). Dans le cadre de la régionalisation de la santé, l'UDF prône une seule enveloppe régionalisée regroupant dépenses de ville et hospitalières.
Jean-Luc Préel a par ailleurs démenti que l'UDF ait fixé comme objectif une réduction des dépenses hospitalières de 10 milliards d'euros sur cinq ans, comme l'a déclaré le sénateur UDF Jean-Jacques Jégou le 27 mars, propos qui ont choqué la Fédération hospitalière de France (FHF) .
"Il n'a jamais été question de faire des économies de 10 milliards d'euros sur le budget hospitalier. Il faut que les établissements aient les moyens de bien soigner", a-t-il rectifié.
VISITE AUX URGENCES
Jean-Luc Préel et le sénateur Nicolas About, en charge des affaires sociales et du handicap, ont visité les urgences médico-chirurgicales de l'Hôtel Dieu, guidé par le Dr Gérald Kierzek, urgentiste dans ce service.
Les urgences, qui reçoivent 45.000 passages par an, ont mis en place une bonne coordination avec les services d'aval, qui réservent des lits pour les malades venant des urgences, a indiqué l'urgentiste, en se félicitant de la bonne communication entre les services. Environ 70% des patients arrivant aux urgences sont traités en moins de trois heures, notamment grâce à la mise en place d'un circuit court en cas d'affluence importante.
La gestion a été améliorée par une informatisation du service (le système n'étant cependant pas relié avec les autres services de l'hôpital) qui a amélioré la régulation des flux de patients.
Le point noir reste cependant les cas où des examens complémentaires (prise de sang, radio, scanner) sont demandés car leur réalisation nécessite alors plusieurs heures (six heures pour un scanner).
L'Hôtel Dieu assure également des urgences cancérologiques depuis 18 mois, pour prendre en charge le soir ou le week-end des patients cancéreux à domicile en cas de fièvre ou de signes inquiétants.
Mais le Dr Kierzek a souligné que le statut des urgentistes méritait une meilleure reconnaissance en termes salariaux, estimant notamment injuste de ne pas bénéficier de la nouvelle prime variable. De même, la pénibilité du travail des infirmières devrait être reconnue.
Jean-Luc Préel a estimé que le niveau de formation des infirmières (bac + 3) devait être reconnu comme tel dans le cursus licence-mastère-doctorat (LMD) (et non à bac+2), que des passerelles avec d'autres professions de santé devaient être instaurés et que la spécialisation d'infirmière clinicienne devrait être négociée, pour assurer des consultations et le suivi de malades chroniques (asthme, diabète, obésité).
Les infirmières ont organisé mardi des manifestations sur ces questions.
INFOS ET ACTUALITES
L'UDF prône une plus grande responsabilisation dans le fonctionnement de l'hôpital
Publié le 08/04/2007
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Source : infirmiers.com
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