L'Ordre infirmier plaide pour une spécialisation des infirmiers en santé mentale et en psychiatrie, a indiqué mardi Dominique Le Boeuf, présidente de l'instance, lors d'une conférence de presse.
Lors de cette conférence de presse, la présidente de l'Ordre a justifié le maintien du niveau de la cotisation à 75 euros pour 2010-11 et a fait le point sur le déroulement des procédures d'inscription.
Elle a également présenté la position votée mardi sur la refonte de l'exercice infirmier en psychiatrie.
Dans cette position, l'Ordre plaide en faveur d'une spécialisation des infirmiers en santé mentale et psychiatrie, comme cela existe pour la puériculture, l'anesthésie ou l'activité en bloc opératoire. Ce cursus de spécialisation pourrait se poursuivre, à partir du socle commun des compétences infirmières (licence), lors de deux années de spécialisation en master 1 (spécialisation clinique) et en master 2 (pratiques avancées).
Il faudra réfléchir à "une référence nationale indicative du nombre d'infirmiers spécialisés recommandés par secteur de psychiatrie et territoire de santé pour garantir le niveau d'expertise requis au sein des équipes soignantes".
Cette reconnaissance de la spécialisation implique de "parvenir à une reconnaissance des infirmiers de secteur psychiatrique (ISP) équivalente à celle des infirmiers diplômés d'Etat (IDE)".
Il faudra aussi valoriser les "missions d'orientation, de première évaluation et de référent-coordonnateur de l'infirmier en psychiatrie et en santé mentale" dans le cadre d'une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) pour la pratique clinique portant sur la "consultation infirmière".
Cela implique également d'élaborer un nouveau référentiel de compétences et de formation de l'infirmier spécialisé en psychiatrie "bénéficiant des expériences de pratiques avancées selon un cadre réglementaire adapté".
Il faudra en outre faire émerger une "dynamique de recherche en sciences infirmières incluant la problématique des soins en psychiatrie pour relever l'ensemble des défis mis en évidence par les experts, les rapports officiels et les recommandations de bonnes pratiques". Enfin, l'Ordre propose d'inscrire la psychiatrie et la santé mentale comme l'un des programmes prioritaires du prochain programme hospitalier de recherche en soins infirmiers (PHRSI).
L'Ordre précise qu'il souhaite travailler "sans plus attendre avec les pouvoirs publics et les autres organisations professionnelles compétentes pour faire reconnaître et promouvoir de manière effective l'expertise clinique et professionnelle des infirmiers en santé mentale et en psychiatrie".
Dominique Le Boeuf a indiqué que les prochains sujets professionnels qui seraient abordés concerneraient notamment les infirmiers exerçant en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les infirmiers de santé au travail et les pratiques avancées.
Par ailleurs, le code de déontologie des infirmiers a été validé en février et a été ensuite adressé au ministère, a-t-elle indiqué.
Elle a signalé que le premier bulletin du Conseil de l'Ordre de quatre pages venait d'être diffusé aux infirmiers inscrits au tableau et aux conseils départementaux.
Dominique Le Boeuf a par ailleurs affirmé que quatre ordres (infirmiers, sages-femmes, pédicures-podologues et chirurgiens-dentistes) avaient déposé un recours gracieux contre l'arrêté sur la coopération des professionnels de santé. La Fédération nationale des infirmiers (FNI) a annoncé la semaine passée qu'elle avait déposé un recours en Conseil d'Etat contre ce texte, rappelle-t-on.
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