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L’hypnose, rempart contre la douleur à l’hôpital

Publié le 07/07/2017
Infirmière au chevet d

Infirmière au chevet d

Depuis 2014, l’hypnose est utilisée au sein de plusieurs services de l'hôpital Saint-Joseph Saint-Luc de Lyon, à l’initiative d’un médecin urgentiste, convaincu par ses bienfaits. Cette technique, utilisée pour soulager les douleurs psychiques ou physiques des patients, a fait ses preuves au-delà des malades. Elle s’avère également bénéfique pour les professionnels de santé eux-mêmes, souvent soumis au stress. Une vidéo réalisée par la fondation APICIL met en évidence tout l’intérêt de cet outil.

A l’hôpital Saint-Joseph Saint-Luc de Lyon, 60 médecins, infirmiers ou encore aides-soignants ont été formés à l’hypnose.

« Des images de jardins, de fleurs... Peut-être dans un parc...Peut-être, à la campagne... » Des mots qui évoquent des endroits rassurants et paisibles, une voix douce et enveloppante et le patient, en quelques minutes, s’apaise visiblement. Au Centre Hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc à Lyon, les soignants des équipes des urgences ont été formés à l’hypno-analgésie. L’objectif ? Réduire l’anxiété des patients à la fois en limitant la prise d’antalgique et en prenant en charge la douleur, y compris les douleurs les plus intenses, comme un changement de pansement au sein du service des grands brûlés. L’idée, c’est de pouvoir proposer un panel de solutions non médicamenteuses aux patients, souligne une cadre de santé affectée au service de réanimation et de soins intensifs de l’hôpital Saint-Joseph Saint-Luc. L'hypnose n’est pas si facile à définir. Le docteur Jean Godin, spécialiste de cette pratique, la définit ainsi : L’hypnose est un mode de fonctionnement psychologique, dans lequel le sujet, grâce à l’intervention d’une autre personne, parvient à faire abstraction de la réalité environnante, tout en restant en relation avec l’accompagnateur.  C’est ce qu’on appelle aussi état de conscience modifié. Cette technique à l’hôpital, c’est le docteur Didier Brodsky, médecin urgentiste qui l’a voulue. Convaincu des bienfaits de cette pratique pour son service, il a présenté un projet à la fondation APICIL pour aider au financement de cette formation, et l’a obtenu. 60 médecins, infirmiers ou encore aides-soignants ont alors été formés.

Le film « Hypnose à l’hôpital », réalisé en situation réelle, permet de comprendre et de montrer l’utilisation que l’on peut faire de cette approche complémentaire au sein d’un établissement de santé :

L’hypnose nous a apporté beaucoup de calme (…) on est moins dans le stress et dans l’agitation et ça se ressent vraiment au niveau de l’atmosphère des urgences.

Des bienfaits pour les patients mais aussi pour le service

Trois ans après le début de l’expérience, les résultats sont tangibles. Après avoir fait ses preuves dans le service des urgences, l’hypnose s’est exportée dans d’autres services, comme en réanimation et même, en chirurgie cardiaque. Moins de douleur et de stress, moins de médicaments ou même, d’anesthésie dans certains cas et même, une meilleure récupération côté patients, l’hypnose a aussi tout son intérêt pour les équipes soignantes. Ça nous a apporté beaucoup de calme, dans notre façon de parler aux patients, on est plus détendus, on parle plus doucement, on est moins dans le stress et dans l’agitation et ça se ressent vraiment au niveau de l’atmosphère des urgences, explique l’une des soignantes.

Si les bienfaits de l’hypnose thérapeutique sont reconnus depuis longtemps, on comprend que cet outil séduise de plus en plus.

Susie BOURQUINJournaliste Infirmiers.com susie.bourquin@infirmiers.com @SusieBourquin


Source : infirmiers.com