Des infirmiers anesthésistes qui manifestaient mardi pour réclamer une meilleure reconnaissance de leur spécialité ont envahi les voies de la gare Montparnasse à Paris, empêchant tout départ de train.
Des représentants du ministère de la santé auraient engagé, en bout de quai, des négociations avec des manifestants, dont on ignore le nombre, a-t-on appris auprès d'un représentant de la SNCF. Les manifestants ont envahi les voies vers midi en réclamant d'être reçus par la ministre de la santé, Roselyne Bachelot.
Le ministère de la santé a indiqué à l'APM en milieu d'après-midi qu'il recevait actuellement une délégation d'infirmiers anesthésistes.
"Elle [Roselyne Bachelot, ndlr] ne nous a jamais reçus depuis que nous sommes en grève. Ils veulent nous envoyer une secrétaire de je-ne-sais-quoi, nous on veut au moins le directeur du cabinet", a affirmé Stéphane Houmeau.
Le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (Snia) avait appelé à une manifestation entre la place Denfert Rochereau, à partir de 11 heures, jusqu'au ministère de la santé, en passant par la gare Montparnasse. Les infirmiers anesthésistes réclament une revalorisation salariale et souhaitent que leur formation soit reconnue au niveau master, soit à un niveau bac+5, dans le cadre de la réforme licence-master-doctorat (LMD).
La gare Montparnasse a été fermée au public en début d'après-midi, tandis que des centaines de voyageurs attendent sur les quais la reprise du trafic, a constaté l'APM sur place.
La station de métro Montparnasse-Bienvenüe a également été fermée au public et deux des trois lignes y transitant ne marquent pas l'arrêt.
La SNCF a invité les voyageurs dans l'enceinte de la gare à quitter les lieux et à reporter leur voyage, indiquant qu'elle était dans l'impossibilité d'indiquer une heure de reprise du trafic.
Les manifestants devaient en principe se rendre en cortège jusqu'au ministère de la santé avenue Duquesne, pour réclamer une revalorisation salariale.
Les forces de l'ordre ont évacué par la force mardi environ 2.500 infirmiers anesthésistes qui bloquaient les voies de la gare Montparnasse à Paris afin d'être reçus par la ministre de la santé.
Les manifestants sont restés sur les voies jusqu'à ce que des CRS procèdent à l'évacuation vers 16h45. Celle-ci a duré plus d'une heure, certains infirmiers refusant de quitter les voies.
"Je n'ai pas vu de blessé, ça se passe relativement dans le calme", a dit à Reuters Stéphane Houmeau, responsable du collectif des infirmiers anesthésistes en Alsace. D'après des images de Reuters Télévision, l'évacuation des infirmiers les plus récalcitrants a été toutefois parfois violente.
La grève a été suivie par 95% des infirmiers anesthésistes en France et très peu d'opérations ont eu lieu mardi, selon les syndicats. Les infirmiers anesthésistes réclament une revalorisation salariale et souhaitent que leur formation soit reconnue au niveau master.
Une délégation du Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA), de la CGT et de SUD a été reçue pendant près d'une heure trente, entre 15 heures et 16h30 environ, par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) qui a proposé un nouveau calendrier de travail aux infirmiers anesthésistes pour définir la future maquette de formation.
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