Neuf aidants sur dix pensent faire face correctement à leur situation. Mais sept sur dix jugent que les pouvoirs publics ne les aident pas suffisamment. La même proportion estiment que les professionnels de santé les considèrent comme de véritables partenaires de soins.
Une enquête sur les aidants réalisée par BVA et la Fondation Novartis a été publiée en avant première de la première journée nationale des aidants (www.journeedesaidants.fr), le 6 octobre 2010.
En extrapolant à partir des 1 023 personnes interrogées, la France compterait près de 3,5 millions d'aidants de personnes malades, âgées ou dépendantes. Leur profil est "sensiblement féminin (60%), sauf lorsque les patients ont plus de 75 ans : les aidants sont alors majoritairement des hommes (55%). 42% des aidants ont entre 55 et 75 ans.
Plus d'un tiers (39%) des aidants s'occupent de leur père ou de leur mère, 10% de leur beau-père ou de leur belle-mère. Un tiers des aidants de plus de 75 ans s'occupent de leur compagnon/conjoint(e). Environ 17% à 18% des aidants font partie du cercle amical ou de voisinage de la personne accompagnée, c'est-à-dire qu'ils n'ont aucun lien de parenté ou institutionnel.
Pas seulement la famille, les proches aussi
La motivation première de l'aide est principalement fondée sur les liens affectifs (75%), la conformité avec les valeurs de la vie (55%) et le sentiment de devoir le faire (48%). Pour la majorité des aidants, leur mission apparaît difficilement "délégable" : 54% d'entre eux préfèrent s'occuper eux-mêmes de la coordination et de l'organisation des soins ainsi que de la vie du proche aidé. Alors que 73% disposent de solutions de recours, ils sont "seulement 37% à se déclarer prêts à y faire appel".
En moyenne, les aidants apportent quatre grands types d'aides: le soutien moral (96%), la surveillance (88%), l'aide pour les activités domestiques (68%) et l'aide pour la gestion financière et administrative (60%).
89% des aidants vivent avec la personne aidée. 90% ont le sentiment d'arriver à faire face à leur situation. Mais 71% s’estiment insuffisamment aidés et considérés par les pouvoirs publics. Les répercussions les plus significatives sont le fait de devoir gérer le temps différemment (59%) et le souci permanent de l'autre (33%).
Un souhait : pouvoir aménager le temps de travail
Les aidants sont 90% à dire réussir à concilier vie familiale et vie professionnelle et 72% à déclarer en avoir parlé au sein de leur milieu professionnel (68% aux collègues, 38% aux supérieurs hiérarchiques directs et 14% au médecin du travail). Interrogés sur les difficultés rencontrées, les aidants évoquent en priorité le manque de temps (39%), le stress engendré (22%) et la fatigue (19%).
Si 74% des aidants déclarent ne pas avoir dû s'absenter du fait de leur situation durant les 12 derniers mois, pour les 26% restants, le nombre moyen de jours de congés s'établit à 16 jours. Près de 30% ignorent les congés auxquels ils pourraient prétendre, comme par exemple le congé de soutien familial.
Environ 64% souhaiteraient un aménagement de leur temps ou de leur lieu de travail. Ils sont 44% à avoir eu recours à au moins une forme d'aménagement au cours de leur vie professionnelle : principalement la flexibilité des horaires (30%) et le temps partiel (12%), loin devant le télétravail (5%).
Pour 70% d'entre eux, les professionnels de santé les considèrent comme de "véritables partenaires de soins". Ils sont 55% à être intéressés par une formation. Parmi eux, ils sont 75% à demander plutôt des formations courtes et régulières plutôt que longues et à fréquence plus espacée. Près de 10% des aidants ont déjà participé à une formation dédiée.
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