Comment informer les mineures sur la contraception et les alerter sur l'IVG ? Quelles mesures peuvent être mises en place ? C'est ce que le SNICS FSU essaye d'implanter au niveau national, afin que chaque jeune fille ait accès à une même éducation à la sexualité. Les explications dans le communiqué du 3 février 2010 du SNICS FSU.
Communiqué de presse
Le SNICS FSU, syndicat national des infirmières conseillères de santé, majoritaire au plan national, se réjouit de la volonté de Madame Roselyne Bachelot et de Monsieur Luc Chatel d’améliorer l’accès à la contraception en France.
Même si l’augmentation des IVG chez les mineures est un véritable sujet de préoccupation, elle s’explique en partie par une extension du droit à l’IVG permis par la loi du 4 juillet 2001 ainsi que par la volonté croissante des jeunes filles de ne pas renoncer à leurs études et de s’insérer dans le monde du travail.
Cependant les conclusions du rapport de l’IGAS montrent la nécessité d’améliorer la prévention des IVG et des grossesses non prévues ce qui suppose d’améliorer l’accès à la contraception et l’éducation à la sexualité.
C’est pourquoi le SNICS est favorable aux deux dispositifs suivants qui sont de nature à améliorer l’accès à la contraception et de diminuer le nombre d’IVG chez les mineures.
D’une part le PASS contraception étendu à tout le territoire peut faciliter la mise en place de la contraception chez les mineures, d’autre part la possibilité donnée aux infirmières de l'éducation nationale de renouveler la contraception orale sous certaines conditions, va permettre d’améliorer le suivi de cette contraception chez les mineures et d’en diminuer significativement les causes d’échec.
Le SNICS a renouvelé ses propositions auprès du cabinet du ministre Luc Chatel pour que soit appliquées ces mesures. Elles s’intègrent dans une véritable politique d’éducation à la sexualité qui ne se réduit pas comme le suppose Monsieur Martin Hirsch à une information par des jeunes pour leurs pairs dans le cadre d'un service civil.
En effet l’éducation à la sexualité passe tout d’abord par des réponses qualitatives apportées par des professionnels de santé à des demandes individuelles, et ce, dans la confidentialité, garantie indispensable pour un domaine qui touche à l’intime.
Le SNICS-FSU rappelle que les infirmières de l’éducation nationale de par leurs missions et leurs obligations au regard de la loi garantissent cette protection.
De plus l’éducation à la sexualité doit intégrer la dimension bio médicale qui apporte des connaissances scientifiques aux adolescents, la dimension psycho affective qui prend en compte l’état du développement psychoaffectif de l’adolescent, la dimension sociale et juridique qui aborde notamment les tabous culturels et religieux.
Comment Mr Hirsch peut imaginer qu’un jeune adulte sans aucune formation, seulement en raison de sa proximité d’âge, soit en capacité de répondre à la complexité du domaine de l’éducation à la sexualité.
Le SNICS-FSU demande au Ministre de l’Education Nationale de ne pas céder à l’improvisation mais de permettre aux infirmières de l’Education nationale, dans le cadre de leurs missions pour la réussite scolaire, de renforcer les réponses dans le domaine de l’éducation à la sexualité et de la contraception.
Paris, 3 février 2010
SNICS FSU
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