Le syndicat s'oppose à des propos tenus par Laurent Hénart sur la possibilité de créer des paramédicaux praticiens ayant des compétences à la fois en anesthésie, chirurgie, petits gestes chirurgicaux, perfusion et circulation extra corporelle.
Le rapport Hénart sur les nouveaux métiers infirmiers n'a reçu que des avis positifs, du moins pour ceux qui se sont exprimés. Le Syndicat national des infirmiers anesthésistes vient de rompre cette unanimité. Dans un courrier adressé à Laurent Hénart et publié par le site laryngo.com (Le président du SNIA réponds à L. Hénart), il fait part de sa "déception" concernant les "propos imaginatifs" de celui-ci "sur un probable diplôme fourre-tout permettant dans le futur à des praticiens de chirurgie de pouvoir pratiquer les métiers d'IBODE, d'IADE, de perfusionniste et de pouvoir ouvrir , refermer et suturer des patients" en même temps."
Les propos de Laurent Hénart sont tirés d'un entretien accordé à la Revue de l'infirmière de mars 2011(« Les infirmiers vont être amenés à faire des tâches auparavant réalisées par les médecins », entretien réalisé par Yasmina Ouharzoune), dans lequel il déclare : " Nous pouvons imaginer que les praticiens en chirurgie, à l’issue de leur master, pourront à la fois faire le travail des infirmiers anesthésistes (Iade), des infirmiers de bloc opératoires (Ibode), pourquoi pas le travail des techniciens en circulation extracorporelle (CEC), et en plus faire des gestes chirurgicaux : ouvrir, suturer, refermer, par exemple." Il fait référence à la proposition de son rapport qui a fait le plus parler d'elle : la création de paramédicaux praticiens, notamment dans les domaines désignés comme prioritaires - médecine générale, chirurgie, oncologie, maladies chroniques, greffes et transplantation.
De niveau master, leur formation serait intermédiaire entre celle des infirmiers et des médecins.Le but est de "réagir vite aux besoins des patients", c'est-à-dire aux problèmes de démographie médicale, comme le note le SNIA dans sa lettre : " La polyvalence forcée et le glissement de tâches officialisé à grande échelle semblent être le remède miracle universel pour venir à bout du déclin annoncé des populations paramédicales et médicales."
Le SNIA se défend par avance de tout corporatisme : " Plus qu'un sacro-saint privilège "d'aristocrates hospitaliers", l'exclusivité d'exercice et de compétence est avant tout un gage de qualité et de sécurité pour tout patient devant subir une anesthésie". Il avance également une proposition "concrète, rapidement et facilement disponible si une réelle volonté politique s'y adjoint" : la participation à "la prise en charge des urgences pré-hospitalières".
Serge CANNASSE
Rédacteur en chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com
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