La cour d'assises a assorti la peine d'une période de sûreté de 16 ans. Christian Lopez n'a pas interjeté appel de la décision, a indiqué mardi à l'APM Me Alain Fort, son avocat.
Le procès de Christian Lopez, âgé de 42 ans, qui s'est ouvert mardi 30 mars et s'est s'achevé jeudi dans la soirée, devait faire la lumière sur les circonstances du décès d'Elisabeth Stibling, infirmière libérale âgée de 46 ans, découverte mourante dans le coffre de son propre véhicule sur un parking d'Aubenas le 23 décembre 2006, quelques heures après avoir été appelée par un patient.
Ce soir-là, Christian Lopez, alors âgé de 39 ans, s'était disputé avec sa compagne au téléphone. Elle venait de lui annoncer qu'elle ne lui rendrait pas visite à Noël avec leurs enfants comme ils l'avaient prévu, rapporte Me Fort, qui souligne que son client vivait alors "dans une solitude absolue", demeurant cloîtré dans son appartements aux volets clos et ne sortant que la nuit.
Il aurait ensuite appelé les renseignements pour joindre les coordonnées d'une infirmière libérale, Elisabeth Stibling se trouvant ce soir-là en tête de liste.
Une fois venue chez lui, Christian Lopez l'a ligotée pour l'empêcher de partir et pouvoir discuter avec elle pendant près d'une heure et demie. Ils se sont ensuite rendus près d'un court de tennis où, ayant vu le visage de sa compagne se "peindre" sur celui de l'infirmière, Christian Lopez l'a étranglée.
Lors des débats, Me Fort a soulevé de nouveau la question de l'irresponsabilité de son client, psychotique, invalide à 80% pour des pathologies psychiatriques et dont le discernement était "gravement altéré" avant et au moment des faits aux dires des experts, mais pas aboli, ce qui le rendait accessible à une sanction pénale.
"Le jury avait le choix entre deux enfermements: soit un enfermement carcéral, soit un internement psychiatrique. C'était le seul choix possible. Soit il est malade et malade dangereux, soit il est un tout petit peu responsable et également dangereux", observe Alain Fort.
"J'ai soutenu qu'il était plus constructif et protecteur des intérêts sociaux de l'envoyer en hôpital", explique-t-il, précisant que Christian Lopez lui-même souhaitait recevoir des soins.
Alain Fort déplore que le jury n'ait pas choisi la voie de l'acquittement assorti d'un internement d'office en unité pour malades difficiles (UMD) car "on sait très bien que les soins en prison n'ont rien à voir avec les soins reçus en milieu hospitalier spécialisé".
L'avocat général n'avait pas suivi cette analyse et avait requis 30 ans de réclusion criminelle, précise-t-on.
Le décès de l'infirmière avait soulevé une vague d'indignation chez les infirmiers libéraux, notamment le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), qui avaient déploré sa sous-médiatisation et le mutisme des pouvoirs publics.
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Le meurtrier d'une infirmière libérale condamné à 24 ans de réclusion criminelle
Publié le 08/04/2009
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Source : infirmiers.com
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