PARIS, juin 2003 (Reuters Santé) - Le CHU de Bordeaux a été consacré comme le meilleur hôpital français par le nouveau palmarès 2003 des hôpitaux paru dans l'hebdomadaire "Le Point" de cette semaine.
Ce palmarès 2003 des 50 meilleurs établissements français, de nouveau signé par Philipe Houdart, Francis Malye et Jérôme Vincent, prend désormais en compte 24 pathologies ou interventions chirurgicales.
Deux nouvelles disciplines ont fait leur entrée dans le classement. La prise en charge des maladies du voyageur "que l'épidémie du SRAS a mis sur le devant de la scène" et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), "troisième cause de mortalité en France en raison notamment d'une organisation défaillante".
L'entrée de ces nouvelles disciplines a favorisé le CHU de Bordeaux qui a pris la première place devant le CHU de Toulouse et l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-hôpitaux de Paris, XIIIème arrondissement de Paris).
Le CHU de Bordeaux se classe ainsi premier pour la prise en charge des maladies du voyageur et 4ème pour le traitement des AVC. Il est également premier pour la prise en charge de l'infarctus du myocarde.
Le CHU de Toulouse, qui était déjà deuxième en 2002, obtient la première place pour la prise en charge des pathologies de la thyroïde. La Pitié-Salpêtrière arrive en troisième position notamment grâce à la prise en charge des AVC (1ère) et des maladies du voyageur (2ème).
Le lauréat de l'an dernier, le CHU de Montpellier, est rétrogradé à la 4ème place mais reste premier en pneumologie et dans le traitement de la vésicule et des hernies. Le CHU de Nantes et de Lille se classent respectivement 5ème et 6ème.
Six hôpitaux généraux font également partie des 50 meilleurs de France : les Hôpitaux civils de Colmar (28ème), le CHI de Belfort-Montbéliard (36ème), les CH de la Roche-sur-Yon (41ème), de Pontoise (48ème) et Poissy-Saint-Germain-en-Laye (49ème).
Les critères utilisés pour ces classements sont les mêmes que dans les précédentes enquêtes. Il s'agit notamment de l'activité et des actes effectués, mais aussi de la notoriété du service, de la présence d'un secteur ambulatoire, de la technicité, de l'indice de gravité des actes traités, durée de séjour et mortalité.
RETARDS DANS LA PRISE EN CHARGE DES CANCERS
Le palmarès, qui occupe une vingtaine de pages, s'attache comme chaque année à dénoncer des problèmes de prise en charge. Il s'intéresse cette année plus particulièrement au cancer, qui fait actuellement l'objet d'un plan gouvernemental.
L'Institut Curie (Paris, Vème) se classe premier pour le cancer du sein, le centre Marie-Lannelongue (Le Plessis-Robinson, Hauts-de-Seine) pour le cancer du poumon, l'Institut mutualiste Montsouris (Paris, XIVème) pour le cancer de la prostate.
Suite à son enquête, Le Point constate qu'une cinquantaine d'établissements très spécialisés assurent 60% du total de l'activité de chirurgie. "Cette hétérogéneité pose problème car l'importance de l'expérience dans le domaine chirurgical est prouvée", commente l'hebdomadaire.
Le dossier souligne l'obsolescence des appareils de radiothérapie en France et publie une enquête des services médicaux de l'assurance maladie "sur l'accès aux chimiothérapies" qui confirme l'inégalité des patients devant les traitements souvent dénoncée.
Le palmarès fait également une large place "au défi des infections nosocomiales" dans les hôpitaux./cf
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