Elle réclame la reconnaissance des cabinets infirmiers comme lieux de prélèvements et dénonce une accréditation "conçue pour le monde industriel et inadapté au monde de la santé".
Communiqué de presse de la Fédération nationale des infirmiers (FNI - 30 mars 2011)
Les présidents des syndicats départementaux de la FNI, rassemblés en congrès extraordinaire le 24 mars à Paris, ont adopté à l’unanimité un mot d’ordre national de grève de tous les prélèvements biologiques, à compter du lundi 11 avril.
Cette décision fait suite à la menace d’application en l’état de l’ordonnance portant réforme de la biologie qui exclut les cabinets d’infirmiers libéraux des lieux de prélèvements et qui de façon générale remet en cause le libre choix des patients et l’indépendance professionnelle des infirmières libérales.
La FNI utilisera tous les modes d’action pour faire entendre aux pouvoirs publics qu’interdire aux infirmières libérales d’effectuer les prélèvements biologiques va à l’encontre des grands principes de la loi HPST : un égal accès aux soins de tous, la maîtrise des dépenses hospitalières (avec l’accompagnement des sorties d’hospitalisations précoces), la fluidité du parcours patient. Si elle n’est pas définitivement aménagée, cette ordonnance aura aussi pour conséquence, au-delà d’interdire les prélèvements dans les cabinets infirmiers, de compromettre la possibilité pour les patients de recourir naturellement à leur infirmière de proximité pour les prélèvements à domicile.
Quelles que soient les déclarations rassurantes du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, il n’en demeure pas moins qu’elles ne trouvent à ce jour aucune tradition concrète ni dans les textes actuels, ni dans les projets en cours.
Aujourd’hui, l’immense majorité des biologistes ruraux soutiennent la démarche des infirmières libérales et notamment le Syndicat National des Biologistes Médicaux, dont le président Claude Cohen est intervenu le 24 mars au congrès extraordinaire de la FNI en ces termes : « Il est indispensable que les cabinets d’infirmiers libéraux soient maintenus comme centres de prélèvements. Il est impensable que les infirmiers libéraux, maillons indispensables de la chaîne de soins, aient à consulter leur laboratoire pour obtenir une autorisation d’effectuer un prélèvement à domicile ».
La FNI lance un mot d’ordre national de grève de tous les prélèvements biologiques et le maintiendra tant qu’elle n’aura pas toutes les garanties :
• que les cabinets infirmiers seront reconnus par la loi comme des lieux de prélèvements au même titre que les cabinets médicaux, les cabinets dentaires et les cabinets de sages-femmes,
• que la phase pré-analytique ne sera plus soumise à une accréditation conçue pour le monde industriel et inadapté au monde de la santé.
Elle demande que les guides de bonnes pratiques garantissant la qualité et la sécurité de la phase pré-analytique soient édités par la Haute Autorité de Santé. Concernant les prélèvements à domicile, elle s’opposera à toute aliénation de l’indépendance professionnelle des infirmières libérales.
FNI
Fédération nationale des infirmiers
www.fni.fr
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