Elle rappelle également que la prise d'iode "à titre préventif" est non seulement inutile en France actuellement, mais peut être dangereuse.
Dans un message DGS-urgent diffusé le 17 mars 2011, la direction générale de la santé (DGS) s'adresse aux médecins au sujet de leurs patients de retour du Japon ayant séjourné dans des régions proches des centrales nucléaires et craignant d'avoir été exposés à des radiations.
"Un examen anthroporadiamétrique peut leur être proposé après expertise par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)", indique la DGS qui invite les professionnels de santé à prendre contact directement avec l'institut.
Elle indique que l'Institut de veille sanitaire (InVS) mettra en ligne "un questionnaire pour le recensement volontaire des ressortissants français présents au Japon au moment des accidents nucléaires" et demande aux médecins d'informer leurs patients afin qu'ils puissent le remplir s'ils le souhaitent.
Le ministère rappelle "qu'en dehors d'une recommandation explicite des autorités sanitaires, il n'y a pas lieu de prescrire ou de délivrer de l'iode ou des compléments alimentaires en contenant qui sont inutiles voire déconseillés". Plusieurs pharmacies ont enregistré une augmentation de la demande de comprimés d'iode de la part de personnes inquiètes des conséquences en France de l'accident au Japon.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé vendredi que la propagation des rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi reste localisée et ne constitue pas un danger immédiat pour la santé. Le représentant de l'OMS en Chine, Michael O'Leary, avait déjà assuré jeudi qu'il n'y avait pas à ce stade de propagation internationale de ces rejets radioactifs.
Par ailleurs, l'Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) a réagi aux déclarations du directeur général de l'IRSN, Jacques Repussard, répondant à une interrogation sur les risques de contamination dus aux dégagements nucléaires de la centrale japonaise de Fukushima pour la France, lors de son audition mercredi par l'office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (Opecst) sur la situation Japon. Il avait affirmé qu'il n'y avait "pas plus de risques que durant la période des essais nucléaires". "Ces paroles démontrent, non seulement un mépris envers les populations locales mais aussi une farouche continuité dans le déni", a déclaré l'association dans un communiqué.
Les autorités japonaises sont engagées dans une course contre la montre pour refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire qui a été endommagée par le séisme du 11 mars et qui menace depuis de rejeter des particules radioactives en grande quantité.
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