Une prime pour les aides-soignants exerçant dans les EHPAD publics ? C'est ce qu'avait annoncé récemment la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, sur RMC et BFM TV. Une décision prise avant la crise des gilets jaune. Mais, en réalité, ce serait plus complexe que cela.
Le ministère des Solidarités et de la Santé a dû s'expliquer ce mercredi 30 janvier sur la fameuse prime promise aux aides-soignants
travaillant dans les EHPAD par Agnès Buzyn début janvier dans les médias, d'après l'Express. En effet, le secrétaire général du syndicat FO-Santé a clairement dénoncé un mensonge d'Etat
en parlant des déclarations de la ministre. Et pour cause : quand le syndicat contacte le ministère pour avoir des présicions sur le sujet suite à l'annonce de la ministre, la réponse aurait été : Vous avez mal compris
, selon Denis Basset, de Force ouvrière.
Ainsi hier mercredi, les représentants syndicaux ont tenu à exprimer leur colère. Cela a donné des faux espoirs à des gens qui sont déjà dans l'attente depuis longtemps
, a souligné Denis Basset. C'est une faute politique. On n'annonce pas une prime quand on n'a pas l'assurance qu'on pourra la donner
a-t-il ajouté.
La prime n'est pas l'alpha et l'oméga de ce que l'on peut faire pour aider les soignants, affirme le ministère
Pas un mensonge, une simplification
Des accusations auxquelles le ministère a tenu à répondre. Apparemment, Agnès Buzyn a juste voulu simplifier
et la revalorisation en question serait un peu plus complexe que de créer une prime
. En réalité, il s'agira d'une hausse d'une prime préexistante
attribuée aux personnels exerçant dans les unités très spécifiques
. Plus précisément, une prime, déjà octroyée à ce jour aux soignants qui ont suivi ou qui vont suivre une formation d'assistant de soin en gérontologie, et qui va passer de 90 à 120 euros bruts par mois.
De même, le champ d'application de cette prime sera élargi à toutes les structures spécialisées dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes, donc plus seulement aux soignants des Ehpad. Dans ce cadre, la revalorisation s'élèvera à 90 euros bruts par mois. Au niveau timing, ces mesures devraient être effectives à la rentrée
, du moins c'est l'objectif
.
La prime n'est pas l'alpha et l'oméga de ce que l'on peut faire pour aider les soignants
, argumente le ministère. Ces deux actions, de revalorisation et d'incitation à la formation, permetteront de soutenir un public plus large qu'auparavant
. Cette mesure permet à la fois d'adapter la formation des aides-soignants aux nouveaux enjeux de prise en charge des personnes âgées dépendantes, et de soutenir financièrement et de manière pérenne l'évolution de leurs conditions d'exercice.
De leur côté, les syndicats ne sont toujours pas convaincus. La ministre annonce une prime pour les aides-soignants, qui est le métier pivot dans ces établissements, pour nous dire quelques jours après (...) que ce serait assujetti à des formations complémentaires et que ce ne serait pas l'ensemble des aides-soignants qui pourrait avoir droit à cette prime, mais seulement quelques-uns, selon des conditions particulières
, s'énerve Denis Basset.
Rédaction Infirmiers.com
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