Les causes de cet incendie, qui a démarré dans la chambre de ce patient située au premier étage du bâtiment, n'ont pas encore été établies. Le sinistre a provoqué la mort de deux patients et a détruit totalement le bâtiment de 120 lits.
"Le patient âgé de 71 ans, hospitalisé dans le service de neurologie, présentait un niveau de conscience altéré par des troubles somatiques", a expliqué Alain Soeur mercredi.
Il était "en instance de sortie" du service de neurologie, service de médecine active, car sa pathologie avait été diagnostiquée et les soins pratiqués. Le matin même de l'incendie, ce patient avait été examiné par le Dr Martine Guillem, psychiatre de liaison de l'hôpital Sainte-Anne de Mont-de-Marsan, ajoute Alain Soeur.
En raison de l'état confusionnel du malade, le psychiatre a indiqué qu'il ne pouvait être renvoyé à domicile. "Faute de places en soins de suite et réadaptation (SSR), nous avons alors prévu de placer le malade en service psychiatrique ouvert", déclare Alain Soeur, précisant malgré tout que ce patient "ne relevait pas de la psychiatrie".
"Les troubles somatiques dont souffrent ce patient peuvent conduire à une forme de démence mais c'est ignorer complètement la réalité de la neurologie que de dire que ces troubles relèvent spécifiquement de la psychiatrie", affirme-t-il.
UN PATIENT AU COMPORTEMENT VIOLENT
Pour Jean-Jacques Richard, du syndicat Sud de l'hôpital, ce cas rappelle "les problèmes posés par le manque de lits en psychiatrie et par la violence de certains patients, dans la lignée du drame de Pau".
"Des aides-soignantes de l'hôpital Layné se sont plaintes du comportement parfois violent du malade, et celui-ci avait brutalisé un membre du personnel hospitalier quatre jours avant l'incendie", raconte Jean-Jacques Richard.
"Si ce patient était suivi par des psychiatres et qu'il devait intégrer un service de psychiatrie, alors la conclusion est simple: ce malade relevait sans doute de la psychiatrie", affirme-t-il.
Quoi qu'il en soit, "ce patient ne présentait aucun indice de dangerosité", affirme Alain Soeur. "Si nous avions jugé qu'il pouvait être dangereux, nous aurions demandé une hospitalisation d'urgence dans un service psychiatrique fermé au lieu de programmer son hospitalisation dans un service ouvert quelques jours plus tard", ajoute-t-il.
Deux enquêtes ont été lancées afin d'établir les causes de l'incendie
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Incendie de Mont-de-Marsan : le patient dont la chambre s'est enflammée allait être admis en psychiatrie
Publié le 14/04/2005
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Source : infirmiers.com
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