La grève des IADE (infirmiers anesthésistes) se poursuit, mais il est toujours aussi difficile de se faire une idée précise de son ampleur : le ministère annonce environ 20 % de grévistes, soit un peu mieux que lundi (15 %), les syndicats parlent de 80 % dans de nombreux établissements. L’AFP note que des difficultés à assurer le service minimum ont été constatées dans certains hôpitaux parisiens.
Une centaine d’IADE se sont rassemblés devant le ministère ce mercredi 6 octobre. Ils venaient soutenir la délégation des huit organisations syndicales représentatives du personnel de la fonction publique hospitalière (FO, UNSA, CFTC, CFE-CGC, SNCH, CGT, CFDT et SUD), conviées de longue date à la troisième réunion du comité de suivi du protocole du 2 février 2010. Le SNIA (Syndicat national des infirmiers anesthésistes) n’était pas invité puisque jusqu’à présent, il n’est pas considéré comme « représentatif ». A l’ordre du jour : la prime pour les IADE, soit un seul des sujets de litige.
La proposition de la ministre de la santé, présente à la réunion, a été refusée par l’ensemble des syndicats : prime de 131 euros bruts (138 points) à partir de juillet 2012 pour les seuls IADE en fin de carrière optant pour la catégorie A. La CFDT a quitté la salle.
Les autres organisations se sont entendues pour formuler une proposition commune : prime transitoire de 192 euros (41 points) dès le 1er décembre 2010 pour tous les IADE en activité. « Globalement, ce montant ne nous convient pas mais nous avons voulu procéder à une démarche ensemble », a déclaré Philippe Crépel (CGT) à l’APM. Ce qu’a confirmé Denis Basset (FO) : « Nous avons donné un signe fort en montrant que les organisations syndicales pouvaient faire front commun et trouver un compromis intelligent. »
Selon un communiqué diffusé ce jour (7 octobre) par le SNPI CFE-CGC, le ministère de la santé (qui avait diffusé un communiqué rendant compte de la réunion avant que celle-ci se tienne !) donnera sa réponse vendredi 8 octobre : il doit évaluer les coûts de la mesure et attendre les arbitrages interministériels. Quant aux autres revendications des IADE, qui n’étaient pas l’objet de cette réunion, le ministère réaffirme ses « engagements », notamment sur la reconnaissance du diplôme au niveau master et la garantie de leur « exclusivité d’exercice ».
« Ce ne sont que des promesses orales », a rétorqué Sylvie Breuil (CGT). Pas tout-à-fait, puisque si les discussions sont en cours sur l’application pratique de ces engagements, ceux-ci sont malgré tout « écrits », par exemple, dans la FAQ IADE placée sur le site du ministère (http://www.sante-sports.gouv.fr/foire-aux-questions-iade.html). Mais il est vrai que comme le déclarait un homme politique célèbre, « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. »
Serge CANNASSE
Rédacteur en chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com
IDEL
Vidéo - "Avec un enfant, il faut savoir être enveloppant"
INTERNATIONAL
Infirmiers, infirmières : appel à candidatures pour les prix "Reconnaissance" 2025 du SIDIIEF
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse