Céline Chauleur et ses collègues de l'hôpital Nord de Saint-Etienne estiment ainsi que l'embolisation artérielle "devrait être considérée comme le 'gold standard' chez une patiente hémodynamiquement stable" après échec des traitements médicaux.
L'embolisation artérielle est proposée depuis 1979 comme alternative au traitement chirurgical de l'hémorragie du post-partum. Même si l'embolisation est évoquée dans les recommandations pour la pratique clinique, notamment en France celles de la Haute autorité de santé (HAS), l'hystérectomie reste le 'gold standard' pour restaurer l'hémostase dans de nombreux cas, soulignent les auteurs.
"Nous avons souhaité démontrer à travers cette étude la place de l'embolisation artérielle, son efficacité, sa sûreté et sa validité pour la préservation de la fertilité, quelle que soit la voie d'accouchement", expliquent-ils.
Entre 1996 et 2005, 52 patientes ayant accouchés dans leur centre ont eu une hémorragie du post-partum résistante au traitement médical et ont subi une embolisation artérielle et/ou une hystérectomie.
Six d'entre elles ont subi une hystérectomie directement. Parmi les 46 autres, qui ont reçu en premier lieu une embolisation artérielle, cinq ont ensuite dû recevoir une hystérectomie, l'embolisation ayant échoué. L'embolisation a donc été efficace chez 89,1% des patientes.
Ainsi, sur 24.398 femmes accouchées durant la période d'étude dans ce centre, 11 ont perdu définitivement leur fertilité après une hémorragie du post-partum, soit 0,04%.
Les patientes traitées par embolisation ont été suivies pendant au moins un an après le traitement. Des menstruations normales sont réapparues chez toutes les patientes.
Parmi elles, 16 ont souhaité avoir d'autres enfants pendant le suivi et toutes y sont parvenues. Il y a eu au total 19 grossesses, dont deux grossesses gémellaires, une qui s'est soldée par une fausse couche précoce et une grossesse encore en cours au moment de la rédaction de l'article des chercheurs.
La moitié ont accouché par césarienne. Sur l'ensemble des grossesses, les nouveau-nés pesaient entre 2.030 et 4.140 g. Toutes les grossesses sont parvenues à terme sauf une grossesse gémellaire qui présentait en outre un retard de croissance intra-utérin (2.030 et 2.050 g).
Parmi ces grossesses, un seul cas de récidive d'hémorragie obstétricale a eu lieu. Il a été traité avec succès par les moyens médicaux, sans nécessiter de nouvelle embolisation, soulignent les auteurs.
"Dans notre protocole thérapeutique, l'embolisation est réalisée comme traitement de première ligne dans tous les accouchements, après mise en oeuvre d'une procédure très précise pour contrôler l'hémorragie", indiquent-ils.
"L'embolisation reste donc le traitement de choix après l'échec du traitement médical, quelle que soit la voie d'accouchement. Elle constitue une méthode simple et efficace mais qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire rapide et très organisée" et "représente une alternative non chirurgicale permettant la préservation de la fertilité avec des grossesses sans complication menées avec succès", concluent les auteurs.
(Human Reproduction, vol.23 n°7, pp.1553-1559)
INFOS ET ACTUALITES
Hémorragie grave du post-partum
Publié le 23/07/2008
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Source : infirmiers.com
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