1. Anomalies de la grossesse
1.1 Les troubles
La grossesse peut être à l'origine de nombreuses complications de gravité variable. Deux types d'appels spécifiques à l'état de grossesse peuvent motiver l'alerte des prompts-secours : hémorragie, et contractions prématurées.
Les signes les plus graves sur le plan vital sont la détresse circulatoire brutale (collapsus) présentée par une femme en début de grossesse ( connue ou non connue) associée à une douleur abdominale. Ils signent la complication d'une «grossesse extra-utérine» (GEU) avec rupture des vaisseaux sanguins et hémorragie interne dans l' abdomen. Elle nécessite une prise en charge médicalisée et un geste chirurgical d'extrême urgence.
Une hémorragie extériorisée par voie génitale chez une femme enceinte annonce fréquemment un avortement ou une menace d'avortement et justifie une consultation spécialisée. Elle suit ou précède l'apparition de contractions.
L' existence de contractions douloureuses entre 6 et 8 mois de grossesse fait courir le risque de l'accouchement d'un enfant prématuré; avant cette durée, il s'agit d'une menace d'avortement.
1.2 Bilan
- âge de la grossesse, nombre d ' enfants attendus, troubles et traitement éventuel
- antécédents (nombre de grossesses, déroulement des précédents accouchements...)
- plainte actuelle (douleur, fièvre, hémorragie...)
- horaire de début des contractions, intervalles entre elles
- perte de sang, d'eau, du contenu utérin...
- état des fonctions vitales...
1.3 Conduite à tenir
La grossesse n' arien de spécifique dans sa prise en charge par le prompt secours qui doit apporter ses soins en fonction des signes présentés et des indications de la coordination médicale.
Face à une détresse circulatoire (pâleur de la peau et des conjonctives, sueurs, pouls rapide mal frappé...) il faut allonger la femme à l'horizontal voire surélever les membres inférieurs, oxygéner à fort débit et alerter rapidement les secours médicaux.
Dans les autres cas, c'est le médecin coordinateur qui décidera de la conduite à tenir en fonction des circonstances: appel d'un médecin à domicile, transport non médicalisé, ambulance de réanimation.
1.4 A savoir
- Une GEU est possible chez une femme qui ne se croit pas enceinte, quels que soient son moyen de contraception ou ses allégations. ..
- Des convulsions chez la femme enceinte ( « éclampsie » ) font courir un risque vital à l'enfant et à sa mère.
2. Accouchement normal
2.1 La situation
L'accouchement termine environ neuf mois de grossesse. Il doit être si possible réalisé dans une maternité mais il se déclenche parfois de façon inopinée, à domicile ou sur la voie publique, ce qui justifie l'alerte des secours. Son déroulement est en trois phases principales (travail, descente du nouveau- né et délivrance).
2.2 Bilan
- âge de la grossesse, nombre d ' enfants attendus, date et lieu prévus de l' accouchement, difficultés éventuelles
- antécédents (nombre de grossesses, déroulement des précédents accouchements...)
- horaire de début des contractions, intervalles entre elles
- notion de perte des eaux (heure), de progression d'accouchement...
- présentation de l' enfant à la dernière consultation ( côté qui va sortir en premier: tête, siège )
- état des fonctions vitales...
2.3 Conduite à tenir
2.3.1 Transport simple
Si l' accouchement n' est pas imminent, la coordination médicale peut décider que la victime ne sera pas médicalisée.
Pour effectuer le transport dans de bonnes conditions, il faut surveiller la patiente et la garder si possible allongée sur le côté gauche (pour éviter que l'utérus appuie dangereusement sur la veine cave inférieure qui ramène au cour le sang de la partie inférieure du corps).
2.3.2 Assistance de l' accouchement
Un accouchement normal se déroule sans difficulté, le rôle de l'accoucheur se limite à aider passivement la sortie de l'enfant et à accompagner les efforts expulsifs de la mère. En attendant l'ambulance de réanimation, le matériel d'assistance est préparé: valise d'oxygénothérapie, linges, gants...
L' accouchement le plus fréquent est celui où l' enfant se présente tête première (présentation du sommet) mais il peut aussi commencer à descendre par les fesses (siège).
2.3.3 Soins au nouveau-né
Après le premier cri, le nouveau-né doit être bien rose et tonique.
Si l'enfant tarde à crier, le pendre par les pieds pour dégager ses voies aériennes en tapant légèrement dans le dos.
En cas de détresse ventilatoire, on peut tenter une ventilation artificielle prudente et rapide ( 40/min. ) ; si la fréquence du pouls (huméral) est inférieure à 80/min., il faut associer obligatoirement un MCE (avec les pouces).
On doit rapidement le sécher et l'envelopper dans des linges réchauffés avant de l'allonger, sur le ventre, contre le ventre de sa mère.
Dr Thomas HERVE
BSPP
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