Dans un communiqué de presse du 4 janvier 2010, plusieurs associations d'étudiants en médecine et en soins infirmiers d'Ile de France font part de leur mécontentement quant à l'organisation de la réquisition pour la campagne de vaccination contre la grippe A.
Communiqué de presse
Grippe A/H1N1 : les futurs professionnels de la Santé veulent participer à une campagne de Santé Publique et non à une campagne politicienne !
Suite à la lettre de Mme Bachelot-Narquin datée du 28 décembre, les Etudiants en Médecine et en Soins Infirmiers d’Ile de France s’interrogent sur l’organisation de la campagne de vaccination.
Depuis le début de notre mobilisation, nous, associations représentatives des futurs professionnels de la Santé (Etudiants en Médecine et en Soins Infirmiers) d’Ile de France, avons tout mis en oeuvre pour obtenir la réussite de cette campagne, et avons toujours été conscients de la nécessité de son organisation.
Aujourd’hui plus que jamais, dans les centres, les milliers d’Etudiants mobilisés souhaitent que cette campagne soit un succès de santé publique. Leur engagement et leur professionnalisme en font foi.
Cependant, après plusieurs semaines d’une mobilisation intense, la lettre de Mme la Ministre montre un grand décalage avec la réalité que nous percevons.
Nous avons vécu, non pas des mobilisations « sur la base du volontariat », organisées en « bonne intelligence », mais de véritables réquisitions, contraignantes. Elles ne sont pas « isolées », ou utilisées pour notre « protection », mais pèsent sur les diplômes, concours ou révisions d’examens, ainsi que sur les stages, capitaux pour l’exercice des futurs professionnels.
Les tâtonnements du début de la gestion de l’affluence n’ont pas laissé place à une organisation ordonnée. Les ministères nous avaient promis une résolution rapide, mais depuis plus d’un mois, subsiste un vaste désordre, tant sur le plan matériel qu’humain. Nous déplorons toujours que les étudiants ne soient pas écoutés à un plus haut niveau et un certain nombre de manquements aux engagements de l’Etat, malgré l’aide précieuse des Doyens, des services de la DRASS et des DDASS.
Les Etudiants se retrouvent toujours mobilisés contre leur gré, dans des centres désertés par la population. De plus, le matériel mis à notre disposition ne nous permet pas de travailler dans des conditions de sécurité optimales. Nous ne citerons que le problème des seringues qui ne permettent pas de changer d’aiguille entre la préparation et l’injection du vaccin, faisant fi des protocoles infirmiers en vigueur.
Quant aux informations qui nous sont transmises, entre autres, sur notre éventuelle rémunération, elles ne nous permettent pas le même optimisme que celui de la Ministre, malgré l’arrêté interministériel du 29 décembre 2009.
Finalement, pour les futurs professionnels, les discours officiels s’éloignent de plus en plus de données scientifiques, indépendantes et à fort niveau de preuve du début de la campagne, et se rapprochent de plus en plus d’un discours politique, coupé de la réalité du terrain, que ce soit dans les centres de vaccination comme dans les établissements de santé.
Malgré notre attachement à participer à une gestion concertée et en bonne intelligence de cette crise sanitaire potentiellement grave, nous nous étonnons d’être utilisés, non plus pour une campagne de santé publique en laquelle nous croyons pourtant, mais pour une campagne politicienne.
Les associations représentatives des Etudiants en médecine et en Soins Infirmiers d’Ile de France condamnent par avance toute tentative de récupération politique ou syndicale de ce communiqué.
Paris, 9 janvier 2010
Par AMPC, CCC, AESIIDF
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