Grève du personnel du service de pédiatrie du CHU de Caen pour protester contre les réductions d'effectifs

Contactée par APM, la directrice des soins, Dominique Saint-Pierre, a indiqué que quatre personnes s'étaient déclarées grévistes jeudi matin et 29 avaient été assignées, sur les 38 aides-soignantes et auxiliaires de puériculture du service.

"La direction a annoncé la suppression de cinq postes d'aides-soignantes pour le 16 avril afin d'atteindre des 'effectifs-cibles' qu'elle a définis", a expliqué à l'APM Patrick Arz, délégué syndical CGT et porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-FO-Unsa-SUD.

"Elle estime que le service peut fonctionner avec une aide-soignante ou une auxiliaire de puériculture pour 8 patients le matin, une pour 12 l'après-midi et une pour 24 la nuit", a-t-il poursuivi, estimant que ces ratios ne permettaient pas d'assurer "des soins de qualité", ni "la sécurité des patients".

Dominique Saint-Pierre a, pour sa part, précisé à l'APM que le service, transféré l'an passé dans un nouveau bâtiment, avait vu son nombre de lits d'hospitalisation diminuer de 16 lits, passant de 50 à 34 lits. Elle a indiqué que le service comptait également quatre lits de soins intensifs et trois lits d'hospitalisation de jour qui devraient bientôt être portés à huit.

La réduction du nombre de lits a été décidée suite à l'analyse des besoins qui a montré une baisse de la durée d'hospitalisation traditionnelle et une augmentation des hospitalisations de jour, a expliqué la directrice des soins.

Alors que le nombre d'infirmières et de puéricultrices reste identique pour un nombre de lits moins important, la direction a décidé de supprimer 18 postes d'aides-soignantes et d'auxiliaires de puériculture sur deux ans, a-t-elle indiqué, précisant que les cinq aides-soignantes seraient affectées, à partir du 16 avril, dans d'autres services.

Elle a indiqué que les ratios, définis par la direction et "identiques à ceux de l'ancien bâtiment", étaient "peu ou prou" similaires aux moyennes nationales et qu'ils n'auraient pas de conséquences sur la qualité des soins ou la sécurité des patients.