La publication de ces textes avait été annoncée par le président de la HAS Laurent Degos il y a quelques jours, celui-ci soulignant l'impact économique important de la précision des indications encore validées, qui permettrait d'éviter des actes "souvent inutiles et qui coûtent plusieurs dizaines de millions d'euros par an".
Dans un communiqué, la HAS rappelle que "l'amélioration de la performance des techniques d'imagerie a été très forte ces dernières années, rendant obsolètes plusieurs indications de radiographie standard". C'est pour disposer "d'indications et de non-indications actualisées" que l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) a demandé à la HAS de réévaluer certains actes de radiographie fréquemment réalisés.
Les quatre fiches sont intitulées:
"Que reste-t-il de la radio standard du crâne?"
"Que reste-t-il de la radio standard du massif facial (sinus et face)?
"Que reste-t-il de la radio standard du bassin chez l'enfant?"
"Les indications de la radio standard du bassin en rhumatologie"
Ces fiches, qui font suite à des rapports de la HAS déjà disponibles, se présentent sous une forme similaire à celle de fiches de bon usage des médicaments de la HAS, précisant en quelques pages les utilisations encore indiquées ou qui ne le sont plus.
Ainsi, dans le cas de la radiographie du crâne, "dans la presque totalité des cas", elle n'est plus indiquée, précise la fiche. Elle liste ces indications où il faut désormais préférer une autre technique d'imagerie: dans le traumatisme crânien, c'est le scanner, dans les atteintes du système nerveux central, c'est l'IRM... Il est aussi précisé que quelques indications persistent comme les suspicions de maltraitance chez l'enfant, le myélome, la recherche de métastases osseuses...
De même, une autre fiche indique que les radios des sinus ne sont plus indiquées, qu'il s'agisse des sinusites aiguës, des toux chroniques ou des rhinites chroniques, et que "dans la presque totalité des cas", les radios du massif facial ne sont plus indiquées.
Concernant les radiographies du bassin, plusieurs indications sont confirmées, telles que les hanches douloureuses et boiteries ainsi que les maladies luxantes de la hanche chez l'enfant, et chez les adultes pour une série d'indications de rhumatologie (douleurs aiguës ou chroniques de la hanche, diagnostic et suivi d'une spondylarthrite...), pour le bilan et le suivi d'une arthroplastie et dans des pathologies osseuses tumorales du bassin. En revanche, la radio du bassin n'est indiquée qu'en cas d'échec du traitement médical dans les lombalgies.
Toutes ces fiches se concluent sur le rappel aux médecins prescripteurs "qu'il est nécessaire de réduire les examens irradiants chez l'adulte et encore plus chez l'enfant", et que l'échographie et l'IRM ne sont pas irradiantes.
(disponible sur www.has-sante.fr )
INFOS ET ACTUALITES
Fiches de bon usage des technologies médicales
Publié le 29/10/2008
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Source : infirmiers.com
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