Ce sondage, conduit en 2007 pour l'International Union Against Cancer (UICC) auprès de 29.925 personnes dans 29 pays, met en exergue les besoins en termes de campagne d'information. Présenté lors du congrès mondial sur le cancer de l'UICC, il donne pour la première fois des données internationales comparables sur la perception des facteurs de risque du cancer, avec des comparaisons en fonction du niveau de revenu des pays.
Les résultats montrent que les personnes vivant dans des pays riches sont les moins conscientes des risques associés à la consommation d'alcool. Elles sont 42% à dire que l'alcool n'augmente pas le risque de cancer, contre 26% des personnes de pays à revenu moyen et 15% dans les pays à faible revenu, indique l'UICC dans un communiqué.
Dans les pays riches, ne pas manger assez de fruits et légumes est plus fréquemment perçu comme un risque (59%) que la consommation d'alcool (51%), alors que le niveau de preuve scientifique est moindre pour l'effet protecteur des fruits et légumes que pour l'effet délétère de l'alcool.
Toujours dans les pays riches, le stress (57%) et la pollution de l'air (78%) sont plus perçus comme des risques de cancer que l'alcool. Or, le stress n'est pas une cause reconnue de cancer et la pollution de l'air joue un rôle mineur par rapport à l'alcool, note l'UICC.
Dans les pays à revenus intermédiaires et faibles, les habitants sont plus pessimistes sur les traitements du cancer, notamment sur les possibilités de guérison pour les pays pauvres. Ils sont 48% à penser qu'on ne peut pas faire grand chose ou à ne pas savoir, contre 39% dans les pays à revenu intermédiaire et 17% dans les pays riches. Ces fausses croyances sont inquiétantes car elles ne sont pas favorables à une participation aux programmes de dépistage, qui pourtant permettent de sauver des vies.
En général et sans surprise, les personnes interrogées sont plus enclines à accepter que les facteurs qui ne sont pas sous leur contrôle comme la pollution peuvent causer le cancer, plutôt que les facteurs qu'elles pourraient contrôler comme le surpoids.
Sur l'implication des patients dans leur traitement, 75% des personnes interrogées dans les pays pauvres pensent que toutes les décisions reviennent au médecin. Seuls 8% pensent que la décision doit être partagée et 9% pensent que c'est au patient de décider.
Dans les pays riches, la relation médecin/malade est plus équilibrée, 72% estimant que la décision doit être prise de concert ou revenir au patient seul.
Ces résultats ouvrent des pistes pour les campagnes d'information à mener, commente le Dr David Hill, président de l'UICC et directeur du Cancer Council Victoria à Melbourne.
Les pays riches inclus dans cette enquête étaient l'Australie, l'Autriche, le Canada, la République Tchèque, la Grèce, Israël, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Les pays à revenu intermédiaire étaient la Bolivie, la Chine, la République dominicaine, la Géorgie, le Guatemala, l'Indonésie, le Liban, le Mexique, Panama, le Pérou, les Philippines, la Roumanie, la Serbie, la Turquie, l'Ukraine, le Venezuela et l'Uruguay, tandis que les pays pauvres étaient le Kenya et le Nigeria.
INFOS ET ACTUALITES
Fausses croyances sur la prévention des cancers
Publié le 27/08/2008
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Source : infirmiers.com
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