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Exercice libéral - Pourquoi la grêve ?

Publié le 06/04/2009

Pourquoi la grève ?

On parle beaucoup de la grève des infirmiers libéraux. Refus des nouvelles prises en charge pour les patients dépendants, résiliation de la convention depuis début décembre pour la FNI ; grève totale des soins à partir du 22 janvier prochain pour l'ONSIL ; depuis le 20 décembre2001, grève des soins pour Convergence Infirmière .

Qu'en est il de leurs revendications respectives ?

La FNI pose comme conditions par rapport à de nouvelles responsabilités conventionnelles :

La mise en ouvre du Plan de Soins Infirmiers (ainsi qu'un rattrapage de l'AMI par l'AIS)
La revalorisation de l'AMI
La revalorisation des indemnités de déplacement
La mise en ouvre immédiate d'un groupe de travail chargé de formuler des propositions de régulation démographique
Établissement de la liste des actions de soins infirmiers médicalement utiles et remboursable (cf. nomenclature)
Mise en ouvre d'un plan de gestion du risque maladie et de refus des charges indues relevant d'un autre financement
Mise en ouvre d'un groupe de travail chargé d'identifier les différents types de coordination (médico-médical, médecin-infirmière,infirmière et travailleurs sociaux.)
Identification des remplaçantes et établissement des feuilles de soins pré identifiées à leur nom
Recrutement d'infirmières placées auprès des médecins conseils

L'ONSIL, quant à elle, exige

La reconnaissance immédiate au niveau maîtrise du Diplôme d'Etat
La suppression de l'article 11 de la NGAP (c'est à dire du Plan de Soins Infirmiers)
La revalorisation des lettres clés et des différentes indemnités
La suppression des seuils d'activité
La retraite à 60 ans
La création d'un statut pour les remplaçantes (feuilles de soins pré identifiées, relevé d'activité)
Une aide à l'informatisation
Une aide pérenne à la télétransmission
Une aide à la reconversion professionnelle
Des cotisations URSSAF sous le même régime que les médecins du secteur 1

C I (Convergence Infirmière, c'est à dire Profil Infirmier qui a gardé l'étiquette de son union avec l'Onsil et le Snill), de son coté réclame

La revalorisation des actes et des différentes indemnités
La suppression des quotas
La suppression de l'obligation des 3 années d'exercice avant de pouvoir exercer en libéral
Un vrai statut de remplaçant
Une aide à la télétransmission
Une révision de la nomenclature
Un projet " quasi équivalent " au PSI mais portant le nom de Consultation Infirmière
La retraite à 60 ans
Des cotisations URSSAF alignées sur le taux des médecins de secteur 1
La suppression de la taxe professionnelle
Un décret d'application fixant les modalités d'exercice dans les structures d'hébergement

Comme on peut le voir dans ces quelques lignes, ces organismes ont des revendications communes (tarifaires entre autre) mais aussi des demandes diamétralement opposées. Le mouvement a néanmoins l'air de se durcir ; c'est d'ailleurs rendu nécessaire par la profusion des mouvements sociaux dans le secteur de la santé (médecins, hôpitaux) et la médiatisation moindre du mouvement infirmier.

Fabienne Lanoe : IDE libérale
fabienne.lanoe@infirmiers.com

Revue de Presse :

L'Humanité : Les infirmières donnent le ton. La veille de la " journée sans toubib ", elles étaient près de 15 000 à manifester à Paris...
Le Parisien : L'avertissement musclé des infirmières libérales «C'est la pagaille à la Santé, Kouchner t'es pas très doué, Guigou tu nous rends fous ! » 13 h 30 hier, devant la tour Montparnasse, à Paris, la manifestation des infirmières libérales démarre au son des sifflets et des nombreux pétards qui crépitent çà et là. Entre 3 200 (selon la police) et 15 000 (selon les organisateurs), beaucoup de femmes, pour la plupart mères de famille, sont venues faire entendre leur colère contre le ministère de la Solidarité...
Le Monde : Plusieurs milliers d'infirmières dans les rues de Paris. Au niveau national, la grève des soins a été suivie à 80 %, a indiqué Convergence infirmière. Le syndicat a annoncé une manifestation nationale des professions de santé en mars, organisée avec l'UNOF.

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