Le ministère de la santé a souligné mardi les améliorations apportées par le nouveau référentiel de formation infirmière.
Le projet d'arrêté sur le diplôme d'Etat infirmier, qui définit les conditions d'accès à la formation, le contenu et la durée des études, est soumis à concertation auprès des organisations professionnelles après avoir été présenté au Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) le 29 avril.
Le diplôme d'Etat d'infirmier basé sur cette formation rénovée, reconnue par l'université, sera reconnu au grade de licence dès 2012, ce qui constitue une "avancée historique", a déclaré au Sénat le secrétaire d'Etat aux sports, Bernard Laporte, au nom de la ministre de la santé.
Le sénateur UMP Marc Laménie (Ardennes) a posé une question sur la rénovation des études infirmières, en soulevant plusieurs critiques faites au nouveau programme par les professionnels.
Il a cité "le nombre important d'heures de travail personnel dans le cursus d'enseignement", qui "ne paraît pas forcément le mode d'enseignement le plus approprié dans ce type d'études et ne correspond pas au profil d'études défini par les directives européennes".
Il a aussi estimé qu'il serait préférable d'avoir davantage de stages courts, de l'ordre de cinq semaines, dans des services multiples plutôt que quelques stages longs de huit semaines.
Marc Laménie a aussi déploré que les unités d'enseignement sur les soins relationnels, les soins éducatifs et préventifs et les soins palliatifs seraient "peu intéressantes en termes d'unités de valeur pour l'obtention du diplôme".
"Le niveau de la formation été amélioré notamment par le renforcement des matières scientifiques et un contenu beaucoup plus axé sur la clinique", a répondu Bernard Laporte.
Sur les heures de travail personnel, l'organisation du diplôme sera fondée sur "la notion de crédits européens", conformément aux critères de la filière Licence-mastère-doctorat (LMD), ce qui "demande de tenir compte de l'ensemble de la charge de travail de l'étudiant, y compris le travail qu'il réalise chez lui".
"Il ne s'agit donc pas tant de faire travailler les étudiants chez eux plus qu'aujourd'hui que de comptabiliser les heures de travail personnel", a-t-il expliqué.
"La durée de chacun des stages cliniques a été augmentée pour renforcer l'apprentissage auprès des malades", a poursuivi le secrétaire d'Etat, "conformément à la demande des professionnels et des étudiants".
Bernard Laporte a aussi écarté la critique sur l'enseignement sur les soins relationnels, les soins éducatifs et préventifs et les soins palliatifs en indiquant que la durée prévue pour ces matières "n'a jamais été aussi élevée".
Pour la première fois, le programme de formation est "fondé sur l'élaboration d'un référentiel de compétences", a-t-il également fait remarquer.
"Grâce à cette intégration universitaire, les infirmiers de demain pourront se spécialiser et combler le manque de professionnels de soins qui se situeraient entre les soignants et les médecins". Ces changements, a souligné Bernard Laporte, "répondent bien à la demande des professionnels et des étudiants infirmiers qui pourront envisager de poursuivre leur cursus en mastère et en doctorat", en relevant que le Haut conseil des professions paramédicales l'avait approuvé par "un vote très largement majoritaire".
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