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Écrits – Poème anonyme – Toi, l'infirmière...

Publié le 16/04/2009

Voici un très beau poème concernant la profession... poème écrit par un auteur que je ne nommerai pas par souci de confidencialité offert par une maman à sa fille récemment diplomée, il y a quelques années...

A vous qui lirez ce poème... : "Ce que nous lisons ne sera jamais perdu. Tout mûrit à temps et devient fruit à son heure"

Toi, l'infirmière,

Je ne te connais pas et pourtant je t'admire,

Car tu es toujours là, lorsque la vie chavire,

Ta présence discrète au coeur de l'hopital

Fait souvent reculer la douleur et le mal.

Tu combats la souffrance avec persévérance

Et l'on voit de tes mains renaitre l'espérance.

Que de sanglots, de cris, que de maux, de soucis

Au coeur de cet enfer par tes soins adoucis !

Ton royaume est bâti de râles et de larmes,

Et dans ce monde froid, tu n'as pour seules armes

Que la force et l'espoir de ton coeur généreux

Qui apporte la paix à tous les malheureux

Tu es la confidente aimée des solitaires,

De tous ceux que la vie a rendu grabataires

Tu offres ton sommeil, tu distribue ton temps,

Tu soignes, tu guéris tout en réconfortant

Tu es la profidence au sourire angélique

Et dans cet univers indolore, aseptique

Tu mêles ton parfum aux nuages d'éther

En ajustant la sonde ou bien le cathéter

Lorsque la mort, hélas, se montre la plus forte,

Et que le sang glacé se fige dans l'aorte,

L'amertume et la rage envahissent ton coeur

Qui ne supporte pas que le mal soit vainqueur.

Tu sais que la Camarade, habite les parages,

Et qu'elle peut frapper tous les gens, tous les âges

Et tu pleures parfois quand tombe le rideau

Sur l'inconnu défunt qui va vers le tombeau

Pourtant lorsque paraît quand s'éloigne le pire,

Une lueur de joie, au milieu d'un sourire

Alors modestement, tu reçois ce cadeau

Et tu sens beaucoup moins le poids de ton fardeau

Tu me pardonneras, infirmière anonyme

Ce "tu" si familier, au détour de la rime

Mais je te connais bien car je t'ai vu souvent

Au coeur d'un hôpital, plus sombre qu'un couvent

Tu n'est pas une star ni même une vedette

Pour louer ton travail, ni radio, ni gazette

Mais laisse moi te dire avec mes mots ici

Ce que je ne puis taire, infirmière, Merci.

Auteur Anonyme
Message posté sur le forum Infirmiers.com
Aout 2003

 


Source : infirmiers.com