Des infirmières demandent la création d'un Ordre

Régine Clément estime indispensable la création d'un Ordre pour une profession qui a, par exemple, la responsabilité de la prise en charge de plus de 450.000 personnes en perte d'autonomie. Mais son argumentation s'appuie aussi sur l'actualité.

"La profession dit non à toute une série de propositions qui doivent être re-négociées. Il s'agit de la Validation des acquis de l'expérience (VAE), du transfert des actes et des compétences, de l'autorisation donnée à toute personne sans qualification d'exercer différentes fonctions soignantes dans les blocs opératoires ou dans le secteur des personnes âgées par exemple", écrit-elle.

Mais aussi, ajoute-t-elle, la profession dit non à "l'autorisation donnée à toute personne non qualifiée de réaliser des soins infirmiers aux personnes handicapées; à l'éviction des infirmiers libéraux des maisons de retraite avec pour conséquence une augmentation de la prise en charge des personnes âgées dépendantes par du personnel non qualifié; à la dégradation quotidienne de la prise en charge dans le secteur de la santé mentale par manque d'effectif et de discussion sur les mesures de sécurité à prendre face à l'accroissement des comportements violents,(...)"

Pour la profession infirmière, vouloir un ordre infirmier, c'est, explique-t-elle, pouvoir gérer la démographie de la profession en fonction des besoins de santé, élaborer un code de déontologie et d'éthique professionnelle, gérer leurs formations et intégrer le système LMD. C'est évaluer leurs pratiques professionnelles, en élaborant des référentiels. C'est aussi développer la recherche en soins infirmiers et en cliniques soignantes.

Le 12 mai, à l'occasion de la Journée internationale des infirmières, la profession se mobilisera pour une marche en vue d'obtenir un ordre./yg