La Mission nationale d'appui en santé mentale présente dans sa lettre d'août des expériences pratiques de réduction des délais d'attente en psychiatrie.
Le pôle de psychiatrie publique pour enfants et adolescents d'Armentières-Tourcoing (Nord) (Etablissement public de santé mentale (EPSM) Lille-Métropole) a ainsi réduit, à moyens constants et en quelques années, les délais d'attente au centre médico-psychologique (CMP) de huit mois à moins de 30 jours pour 81% des demandes de rendez-vous.
Une nouvelle organisation de l'accueil des nouvelles demandes a été mise en place (rendez-vous à moins de 30 jours) et une équipe mobile d'intervention auprès des adolescents a été créée. Elle intervient dans les 24 heures du lundi au samedi midi. Sur les 600 interventions effectuées en 2007, 72% ont eu lieu dans les services de pédiatrie des deux centres hospitaliers de l'intersecteur de pédopsychiatrie.
Mais, souligne la Mnasm, cela a nécessité "un gros effort de management" pour que "chacun se sente concerné par les nouveaux objectifs et trouve un intérêt professionnel à l'évolution des pratiques". L'équipe souligne que l'effort a porté sur "une plus grande transparence et une mutualisation des agendas professionnels" ainsi que sur la modification de la "culture de la prise en charge" car le psychiatre ou le psychologue clinicien ne sont plus les seuls à établir un premier diagnostic ou un suivi du patient.
Le centre hospitalier de Rouvray de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) présente l'activité de son centre d'accueil et de soins psychiatriques (Casp) pour des soins non programmés, ouvert depuis janvier. Intersectoriel, il travaille pour les 10 secteurs de l'agglomération rouennaise et permet de proposer des délais courts de réponse. Il effectue un accueil infirmier dans la journée, éventuellement renforcé par une consultation urgente ou différée de psychiatre ou une proposition de suivi psychologique, le temps que le relais soit pris par le secteur de rattachement.
Cela permet de gérer les situations de crise en amont des urgences psychiatriques ou après réorientation par celles-ci, de répondre à des demandes d'avis psychiatriques urgents du Samu, des services des urgences médicales, de médecins généralistes ou spécialistes de l'agglomération mais également des demandes des professionnels du secteur médico-social et social "pour prendre en charge les situations aiguës et les aider à réinscrire ces patients dans les circuits de soins".
L'équipe du Casp réfléchit à la mise en place d'une équipe mobile disponible pour aider à la résolution de crise hors du centre et constitue un réseau de professionnels de la santé mentale de l'agglomération rouennaise, publics et libéraux, médecins et psychologues.
La lettre présente également le travail mené par la Mission nationale d'expertise et d'audit hospitalier (Meah) sur l'organisation des CMP qui comporte un volet relatif aux délais d'attente. Un premier rapport a été présenté en mars 2008 (cf dépêche APM COLCD002) et une 2ème étude, prenant en compte les enseignements du premier volet, est en cours auprès de 10 CMP.
Dans ce cadre, les CMP ont notamment retenu l'élaboration d'un guide du CMP, le développement de l'accueil infirmier et la production et le suivi des indicateurs de pilotage en particulier sur les délais de prise en charge.
(Pluriels n°79 www.mnasm.com/downloads/Pluriels%2079.pdf)
PARIS, 7 septembre 2009 (APM)
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