La famille de la donneuse de sang qui est décédée à l'issue d'un don de plasma a décidé de porter plainte, "par principe", dans le but de "connaitre la vérité", a-t-on appris auprès de la Fédération française pour le don de sang bénévole (FFDSB).
L'établissement français du sang (EFS) a annoncé mercredi le décès accidentel d'une jeune femme à l'issue d'un don de plasma à Lyon. Il s'agissait d'une donneuse régulière qui ne présentait aucune contre-indication médicale avérée et avait eu un entretien confidentiel avec un médecin de l'EFS pour vérifier son aptitude au don.
L'EFS rappelle dans un communiqué jeudi qu'une enquête d'hémovigilance, une enquête interne à l'EFS et une enquête administrative (Drass, Ddass) sont ouvertes, ajoutant que "compte tenu des enquêtes en cours, aucune information nouvelle ne peut être diffusée à cette heure".
Interrogé par l'APM, le président de la FFDSB, Jacques Pellissard, a indiqué que la famille avait décidé de porter plainte, "pas par agressivité envers l'EFS mais par principe, pour connaitre la vérité".
Selon lui, "rien n'apparaît" dans les résultats de l'enquête interne suggérant qu'il y ait eu un problème dans la façon dont le don s'est passé. "Les bonnes pratiques ont été respectées. L'équipe n'était pas surchargée. C'était la seule donneuse. Il y avait un médecin et une infirmière, et une deuxième équipe présente dans les locaux s'est rendue sur place avec un défibrillateur en quelques minutes" quand la donneuse a fait un arrêt cardiaque.
Le don s'était passé normalement et "à l'issue du don, elle a fait une crise de tétanie, puis un malaise, puis un arrêt cardiaque".
"A ma connaissance, cela n'était jamais arrivé. C'est exceptionnel", commente le président de l'association de donneurs bénévoles, rappelant qu'il y a des "millions d'actes de même nature" chaque année.
De source proche du dossier, on indique qu'il a pu y avoir des décès accidentels après un don de sang, extrêmement rarement, que le dernier daterait du milieu des années 1990 et que généralement une cause autre que le don de sang a été identifiée.
Dans un message à l'intention de ses membres, la FFSDB "s'associe à la souffrance et à la détresse de la famille durement frappée par ce drame aussi violent qu'incompréhensible" et apporte aussi son "profond soutien" et sa "confiance, [sa] solidarité, [son] affection" à l'équipe de prélèvement.
La FFSDB estime que cet événement "dont il n'est pas établi pour le moment qu'il soit en lien direct avec le don de plasma, ne doit en aucune façon nous détourner de notre engagement vis-à-vis des receveurs, transfusés ou soignés grâce aux médicaments issus du plasma".
Interrogé par l'APM, Jacques Pellissard reconnait qu'il y a une crainte que cet événement suscite des réticences au don de sang dans la population. Mais il ne pense pas qu'il y aura des défections parmi les donneurs réguliers, "habitués à ce genre d'acte", craignant plutôt "un risque de baisse des nouveaux volontaires".
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