Ces derniers entendent protester contre les "mauvaises conditions de la pratique de soins" au SAU, "l'insuffisance et l'inadaptabilité des locaux" et "le sentiment d'insécurité au travail".
Ils s'inquiètent également des problèmes d'effectifs face à l'augmentation des passages dans le service, notamment depuis la prise en charge à Purpan des urgences psychiatriques, auparavant gérées par le centre hospitalier spécialisé (CHS) Gérard Marchant, détruit par l'explosion de l'usine AZF en 2001.
Deux agressions à l'arme blanche se sont produites en moins d'une semaine envers les personnels du SAU de Purpan, site du CHU de Toulouse.
Mardi 24 juillet, le médecin régulateur du Samu avait décidé de l'hospitalisation d'office d'un patient. Ce dernier, conduit aux urgences de l'hôpital, avait alors agressé deux infirmières et un médecin.
Vendredi 27 juillet, un patient psychiatrique accompagné de son éducatrice s'était présenté dans la nuit au SAU de Purpan. Reçu par un médecin psychiatre dans un box de consultation, il était devenu violent puis, s'étant extrait du box, avait menacé avec une arme blanche un infirmier avant de blesser au bras un vigile.
Une réunion extraordinaire du Comité d'hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHSCT) avait alors été organisée jeudi 2 août, réunissant la direction et les représentants des différents personnels médicaux et paramédicaux de l'unité de soins.
MESURES D'URGENCE ET PROJET MEDICAL
"Notre première réaction a été de rassurer le personnel, de mettre en place une cellule d'aide psychologique pour répondre au sentiment d'insécurité exprimé par les organisations syndicales et d'organiser très vite un CHSCT", a indiqué mardi à l'APM la directrice du pôle médecine d'urgence des hôpitaux de Toulouse, Anne Decq, ajoutant toutefois ne pas vouloir "stigmatiser les patients psychiatriques, qui n'ont pas l'apanage de la violence".
Depuis les agressions fin juillet, la direction du CHU a décidé d'attribuer à l'ensemble du personnel des urgences des "bips d'alerte" en cas d'agression, initialement réservés au seul personnel psychiatrique. "Nous avons également réorganisé le système de surveillance afin que deux agents de sécurité soient toujours présents aux urgences", a ajouté Anne Decq.
Enfin, selon la directrice du pôle des urgences du CHU de Toulouse, "des travaux de sécurisation de quatre box pour les prises en charge psychiatriques seront prêts d'ici à la fin septembre".
Ce "nécessaire" processus de sécurisation est amorcé depuis plusieurs années sur l'ensemble des sites, indique-t-elle, avec "l'intervention d'un médiateur la nuit aux urgences en cas de tensions, l'installation de caméras de vidéosurveillance et d'alarmes dans les bureaux".
A moyen terme, "d'ici à la fin de l'année, nous allons constituer avec les équipes soignantes un projet médical pour réorganiser les soins ambulatoires et hospitaliers aux patients souffrant de troubles psychiatriques" entre le site Purpan et le CHS Gérard Marchant, qui a progressivement repris du service depuis 2004, a-t-elle annoncé.
INFOS ET ACTUALITES
CHU de Toulouse: grève des personnels du service d'accueil des urgences de l'hôpital Purpan mardi 14 août
Publié le 14/08/2007
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Source : infirmiers.com
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