PARIS, 6 août 2003 (Reuters Santé) - Il faut se protéger du soleil en ces temps de canicule et un certain nombre de précautions simples permettent de préserver la peau.
Alors que sont recensés chaque année, en France, près de 80.000 nouveaux cas de cancers de la peau, il faut à tout prix éviter les rayons ultraviolets solaires (UVA, UVB) qui sont à l'origine de la détérioration de nos cellules.
Premier conseil : éviter l'exposition directe au soleil pendant les heures les plus chaudes de la journée. En France, en été, c'est vers deux heures de l'après-midi, avec un intervalle de deux ou trois heures autour de ce pic.
Le type de protection à utiliser dépend de la force du soleil. Celle-ci est désormais bien établie aux différents points du globe. Un index UV universel, échelle de risque solaire mise au point par l'Organisation mondiale de la santé et par l'Organisation météorologique internationale, est défini. Ainsi un index UV3 correspond à un risque modéré, un index UV 9 ou plus à un risque élevé.
Cet index est diffusé par les services météo nationaux dans le monde entier et repris par les médias (journaux, télévision, minitel, Internet) ou encore envoyé par télécopie à plus de 5.000 pharmaciens en France.
A défaut de connaître l'index UV, Jean-Pierre Césarini, cancérologue, chercheur à l'Inserm et président de la Sécurité solaire, recommande un système simple d'évaluation : "si votre ombre est courte, plus courte que votre taille, il y a danger".
En cas de forte chaleur, si vous ne pouvez rester à l'abri, vous devez vous couvrir d'un chapeau à large bord, porter des lunettes de soleil enveloppantes, un tee-shirt et vous enduire de crème solaire d'indice de protection au moins égal à 25 (et même 40 pour les peaux sensibles et les enfants), dont l'application doit être renouvelée fréquemment, une fois toutes les deux heures, en particulier sur les zones sensibles
En dessous d'un indice 12, la protection de votre peau est illusoire. Il faut donc être très vigilant.
Il faut également savoir que la quantité d'UV reçue s'accroît de 10% lorsque l'on monte de 1.000 mètres. Les surfaces réfléchissantes (eau, neige) peuvent augmenter considérablement la quantité d'UV. Et on n'est pas à l'abri des UV quand on nage, car les UV pénètrent dans l'eau jusqu'à un mètre de profondeur. Les peaux mates ou déjà bronzées ne sont pas non plus protégées contre les effets néfastes des UV.
Enfin et surtout, ce n'est pas parce que l'on s'enduit de crème solaire que l'on peut rester beaucoup plus longtemps au soleil. Surtout lorsqu'il s'agit d'enfants en bas âge, beaucoup plus sensibles.
Les enfants ne doivent donc pas rester nus sur les plages, sans chapeau, sans lunettes de soleil, sans tee-shirt, aux heures chaudes de la journée. Il est certain, affirme Alain Sarasin, directeur de recherche au CNRS, qu'ils développeront des cancers de la peau 15 à 30 ans plus tard.
L'ACTION DES ULTRAVIOLETS
Les UVB pénètrent dans la couche la plus profonde de l'épiderme, où se trouvent les cellules souches à l'origine de la peau normale. Ils agissent directement sur l'ADN en créant des lésions qui modifient le message génétique responsable du bon fonctionnement de nos cellules.
Pour leur part, les UVA, n'attaquent pas directement l'ADN, mais le résultat est proche. Ils induisent la production de radicaux libres qui peuvent à leur tour endommager l'ADN. Heureusement, nos cellules sont normalement pourvues de systèmes de réparation de l'ADN qui interviennent au fur et à mesure des dégâts mais peuvent être débordés.
Un des aspects pernicieux des UV est que leur effet n'est pas immédiat. C'est l'accumulation de mutations qui entraîne le développement d'un cancer, lequel ne peut apparaître que 25 ou 30 ans après./yg
* Pour plus d'infos, consulter www.infosoleil.com
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