Canicule : l'Amuf dénonce une situation inquiétante dans les hôpitaux à la veille d'un long week-end

Le président de l'Amuf dénonce dans un communiqué la politique du "tout va mieux" et affirme que la proportion de lits d'hospitalisation fermés est nettement "supérieure aux 15% annoncés par le gouvernement et plus proche des 30 à 40%".

Alertant une nouvelle fois sur le manque de moyens dans les hôpitaux pour faire face à une éventuelle canicule, Patrick Pelloux regrette que "le gouvernement n'[ait"> pas pris les mesures nécessaires, notamment en terme de formation de personnel, et reste sur une logique économique de rationnement des moyens".

Selon lui, les leçons de l'été 2003, qui avait conduit au décès de près de 15.000 personnes en France, n'ont pas été tirées. Sachant qu'il faut trois ans pour former une infirmière, les établissements de santé ne devraient pas manquer de personnel dans cette profession, estime le médecin urgentiste.

Outre les services d'urgence, c'est l'ensemble des spécialités qui souffrent de ces restrictions, affirme-t-il, annonçant son intention de poursuivre "le combat pour la vérité sur l'état dans les hôpitaux publics du pays et contre la censure et la propagande du 'tout va mieux'".

Le niveau 2 du plan canicule était activé mercredi dans six départements : l'Ardèche, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard, l'Héraut et le Vaucluse, sur la base des données de Météo France et de l'Institut de veille sanitaire (InVS), indique dans un communiqué le ministère de la Santé./ar/mr