Calendrier vaccinal 2006 : nouvelles recommandations

Concernant les infections invasives à pneumocoque, le nouveau calendrier vaccinal indique que "la vaccination par le vaccin antipneumococcique conjugué heptavalent est désormais recommandée à l'ensemble des enfants de moins de deux ans".

Ce vaccin (Prevenar*) a été lancé en France en avril 2001 pour les enfants de deux mois à deux ans pour prévenir les infections invasives -dont les méningites- à pneumocoque. Il avait obtenu son remboursement en décembre 2002 uniquement chez les enfants à risque du fait d'une pathologie chronique ou du mode de vie -vie en collectivité, peu d'allaitement maternel, grande fratrie-, certains de ces critères étant difficiles à vérifier.

Le nouveau calendrier vaccinal informe que cette vaccination comporte trois injections à un mois d'intervalle -la première étant réalisée dès l'âge de deux mois- et un rappel entre 12 et 15 mois".

Il la recommande également "pour les enfants de 24 à 59 mois non vaccinés définis comme à haut risque de faire une infection invasive à pneumocoque", ce haut risque pouvant être une infection à VIH, une drépanocytose ou un diabète, par exemple.

Cette nouvelle recommandation fait suite à une extension d'indication accordée au vaccin antipneumococcique conjugué en août 2004 pour les enfants âgés de deux à cinq ans non vaccinés, note le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) dans un avis daté du 19 mai sur la vaccination antipneumococcique conjuguée.

Chez les enfants de 24 à 59 mois à haut risque, la vaccination antipneumococcique est recommandée selon le schéma suivant : deux doses de vaccin conjugué à deux mois d'intervalle suivies d'une dose de vaccin polyosidique 23 valent au moins deux mois après la deuxième dose de vaccin conjugué, est-il précisé dans le calendrier vaccinal 2006.

Le document de référence ajoute que "chez l'adulte et l'enfant de plus de cinq ans, la vaccination antipneumococcique avec le vaccin polyosidique 23 valent est recommandée tous les 5 ans pour les sujets définis précédemment comme à haut risque".

Concernant la tuberculose, le nouveau calendrier vaccinal indique que la forme multipuncture du BCG (Monovax*) a été retirée du marché le 1er janvier 2006 par Sanofi Pasteur-MSD, seule la forme intradermique restant disponible.

"Il est conseillé pour les nourrissons de moins de trois mois d'utiliser la plus petite des aiguilles recommandées, de type courte biseautée 26G/0,45", note-t-il en soulignant que les enfants de cet âge doivent être vaccinés par le BCG sans test tuberculinique préalable.

Le calendrier vaccinal 2006 rappelle en outre qu'un programme visant à modifier la lutte contre la tuberculose est en cours d'élaboration sous l'égide de la direction générale de la santé (DGS), basé sur des avis favorables à une vaccination ciblée des populations à risque de l'Inserm et du CSHPF.

"Pendant la période intermédiaire nécessaire à la mise en place de mesures renforcées de lutte contre la tuberculose, et selon la recommandation du CSHPF, la vaccination BCG doit être réalisée dans les premières semaines de la vie chez les enfants à risque élevé de tuberculose et lorsque cela est possible, retardée au-delà de l'âge de 6 mois chez les enfants à faible risque. Cette vaccination reste par ailleurs obligatoire pour l'entrée en collectivité", indique le document.

"En cas de doute sur une contamination mère-enfant par le VIH, la vaccination sera suspendue tant que la preuve de l'absence d'infection de l'enfant par le VIH n'aura pas été faite. La surveillance de ces enfants doit être très stricte", est-il ajouté.

Concernant la coqueluche, "la primovaccination à deux, trois et quatre mois et le rappel à 16-18 mois sont désormais pratiqués avec le vaccin acellulaire, le vaccin à germes entiers n'étant plus disponible en France", est-il précisé dans le nouveau calendrier vaccinal.

De fait, Sanofi Pasteur-MSD a cessé de commercialiser, à compter du 31 décembre 2005, son vaccin pédiatrique Pentacoq*, protégeant contre cinq infections dont la coqueluche avec une technique ancienne à germes entiers. Le laboratoire pharmaceutique a invoqué une trop faible utilisation de ce vaccin et son remplacement progressif par des vaccins pentavalents comprenant la valence coqueluche acellulaire mieux tolérée.

Concernant la diphtérie, le nouveau calendrier précise que "le rappel de 16-18 ans est effectué avec un vaccin contenant une composante diphtérique à concentration faible, comme les rappels décennaux ultérieurs"./vdb/ajr

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