Cette campagne rassemble les trois acteurs des interventions d'urgence à Paris, c'est-à-dire le Samu de Paris, la Direction de la police urbaine de proximité et la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
Les trois numéros d'urgence enregistrent une "hausse record des appels reçus" qui ne correspond pas toutefois à une augmentation des situations d'urgence mais est provoquée par un "phénomène de déresponsabilisation de certains appelants qui joignent ces numéros pour des motifs qui n'ont souvent rien à voir avec l'urgence", explique la préfecture de police.
"Considérer le 15, le 17 ou le 18 comme une alternative aux numéros ou services payants, c'est mobiliser abusivement des équipes de médecins, infirmiers, sapeurs-pompiers ou policiers pendant que des personnes en détresse attendent qu'ils leur portent secours", ajoute-t-elle.
Avec cette campagne, la préfecture souhaite sensibiliser les usagers aux conséquences des appels abusifs et à la mise en danger des personnes en réelle situation d'urgence qu'ils impliquent.
L'affiche montre un homme debout sur une chaise, entouré de trois souris et un téléphone à la main, au dessus du slogan "abuser des numéros d'urgence nuit gravement à ceux qui en ont besoin".
En caractères plus petits, il est précisé que "chaque appel injustifié retarde le secours d'une personne en détresse" et que "les appels d'urgence, c'est pour l'urgence".
La mairie de Paris s'associe à cette action en mettant à disposition son affichage municipal. Elle diffusera un dépliant dans les mairies d'arrondissement et les établissements municipaux ouverts au public.
S'agissant du Samu, la préfecture de police précise dans le dossier de presse que sur les 2.500 appels reçus en moyenne chaque jour à Paris, seulement 70 interventions concernent une urgence vitale.
Le nombre d'appels au 15 a augmenté régulièrement entre 2003 et 2007, passant de 601.906 à 676.908 mais le nombre de sorties du service mobile d'urgence et de réanimation (smur) n'a augmenté que de 16.669 en 2003 à 17.217 en 2007 avec un pic à 17.708 en 2006.
Quant à la brigade des sapeurs-pompiers, elle a enregistré une augmentation importante du nombre d'interventions pour secours à victimes, de 286.690 en 2003 à 317.106 en 2007 avec une prévision à 351.000 pour 2008 (Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne). En 2007, environ 16.000 fausses alertes ont été recensées.
La préfecture souligne néanmoins qu'il ne faut jamais hésiter à appeler en cas d'urgence.
La ville de Paris indique dans le dossier de presse qu'elle souhaite aussi que les acteurs publics engagent une réflexion sur les services. Elle se déclare favorable à un plan global de rehaussement des moyens en faveur des services de secours et d'amélioration de leur coordination, en rappelant que le Conseil de Paris s'est unanimement prononcé en ce sens en septembre, tous groupes politiques confondus, à l'initiative de Georges Sarre, adjoint chargé de la sécurité et de la prévention.
La ville de Paris souhaite également que la médecine de ville et les ambulanciers se mobilisent "pour que se mette en place une meilleure coordination de leurs interventions avec celles des services publics de secours d'urgence".
INFOS ET ACTUALITES
Appels abusifs aux numéros d'urgence
Publié le 05/11/2008
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Source : infirmiers.com
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